Tueries de Beni : la société civile du Nord-Kivu décrète trois journées ville morte

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Les coordinations des sociétés civiles du Nord-Kivu ont lancé, mercredi 18 mai, trois Journées ville morte dans les territoires de Beni, Butembo et Lubero au Nord-Kivu. D’après leur communiqué publié le lundi dernier, c’est une façon pour la population de cette province d’honorer la mémoire de plus de mille civils massacrés depuis deux ans dans le grand nord de cette partie Est de la RDC.

La commune rurale d’Oicha, les localités d’Eringeti et Mbau, à Lubero-centre ainsi que les villes de Beni et Butembo ont suivi les recommandations de cette première journée.

A Oicha, chef-lieu du territoire de Beni qui ressemble à une ville fantôme, renseignent les sources locales, les trois radios locales n'émettent pas depuis ce matin. Une station-service privée qui fournit le carburant à ces radios  a décidé de respecter l'appel lancé par la société civile.

Les activités sont aussi paralysées à Butembo. Mais le maire de cette  ville parle de manipulation à cause des tracts ramassés mercredi matin  dans plusieurs quartiers de la ville demandant à la population de respecter cet appel.

Une délégation de douze députés provinciaux du Nord-Kivu, invitée par la société civile des territoires de Beni, Lubero et Butembo, est arrivée à Beni pour évaluer la situation sécuritaire dans la zone de Beni.

La société civile de ces trois territoires appelle les ministres de la Défense nationale, le chef d'Etat-major General des FARDC et les hauts responsables de la Monusco, à évaluer la situation sécuritaire et les opérations militaires contre les ADF à Beni.​

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