RDC: la Dynamique de l’opposition exige la fin des massacres à Beni

Un jeune garçon pousse un invalide en fauteuil roulant devant les décombres de l'hôpital d'Eringeti brûlé par les rebelles ougandais ADF à Eringeti au Nord-Kivu. © MONUSCO/Abel Kavanagh

La Dynamique de l’opposition exige la fin des massacres perpétrés à Beni. Lors d’un point de presse organisé lundi 23 mai à Kinshasa, cette plate-forme qualifie les tueries dans ce territoire du Nord-Kivu, de « génocide oublié ».

« Nous sommes là pour dire notre colère et notre désapprobation par rapport au massacre de nos sœurs et frères de Beni. C’est inacceptable. Nous sommes en train de vivre un génocide en silence. C’est un génocide oublié dans le grand Nord. Il n’y a pas que Beni. Il y a Lubero et Butembo et Rutshuru », a déclaré le président de l’UNC et membre de la Dynamique de l’opposition, Vital Kamerhe.

Il a indiqué que l’opposition « se réapproprie le mémorandum de la société civile de Beni-Butembo-Lubero et va descendre sur place à Beni » pour compatir avec la population meurtrie de Beni.

Dans une lettre adressée au chef de l’Etat Joseph Kabila, la société civile de Beni, Butembo et Lubero a fait savoir que plus de 1 000 personnes ont été tuées dans ces trois territoires depuis le mois d’octobre 2014. Récemment, d’autres massacres ont été perpétrés dans la région notamment à Beni.

A (re)Lire: Massacres au Nord-Kivu: la société civile écrit à Joseph Kabila

La Monusco et les FARDC mènent actuellement une opération contre les groupes armés à Beni.

Election dans le délai

Au cours du point de presse, la Dynamique de l’opposition est également revenue sur l’organisation des élections en RDC dans le délai constitutionnel.

Cette plateforme continue d’exiger l’organisation de l’élection présidentielle avant la fin de l’année.

« Nous sommes là pour réclamer la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Aucune institution, aucune personne n’a reçu mandat d’écrire une nouvelle constitution ou de modifier celle qui existe, et encore moins d’organiser un référendum déguisé », a fait savoir Vital Kamerhe.

Le deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat prend fin cette année. Mais l’opposition le soupçonne de vouloir rester au pouvoir au-delà de ce délai.

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