Nord-Kivu: des miliciens occupent les positions dégarnies par les FARDC à Bashali-Mokoto

Les FARDC en patrouille dans l'Est de la RDC. Photo MONUC/Marie Frechon

L’administrateur adjoint du territoire de Masisi (Nord-Kivu), Sukisa Ndayambaje,  plaide pour le retour des militaires FARDC dans certaines localités du groupement Bashali-Mokoto que les combattants armés Nyatura, APCLS et FDLR occupent en l'absence des soldats de l'armée loyaliste. Ces derniers sont partis en renfort des équipes déployées à Mwesso et Bukombo, affirme un porte-parole de l'armée.

«Nous, nous demandons à la population de faire toujours confiance aux FARDC, parce que c’est ça notre armée. Nous en tant qu’autorité locale, nous devons avoir le souci de notre population. C’est pourquoi nous demandons au commandant qui a fait quitter les militaires là-bas de les y retourner», a déclaré Sukisa Ndayambaje mardi 31 mai à Radio Okapi, à Goma où il se trouve pour un plaidoyer auprès des responsables de l'armée et de la Monusco.

Des sources locales rapportent qu’une coalition de combattants armés Nyatura, APCLS et FDLR occupe presque toutes les positions laissées vacantes depuis environ un mois par l’armée régulière, dans les localités de Kirumbu, Mpati, Kibarizo, Kivuye…

Selon l’administrateur du territoire adjoint de Masisi, certains habitants ont fui la région. Et ceux qui ont eu le courage de rester subissent déjà les exactions de ces combattants.

Les villageois sont sommés de payer une taxe de 1000 francs congolais (1 dollar américain) par ménage et ne peuvent plus se rendre dans leurs champs, souligne-t-il.

De son côté, le porte-parole de l’opération Sokola 2, le capitaine Guillaume Djike Kaiko, affirme qu’il n’y a pas retrait des FARDC. Il souligne qu’une partie de militaires positionnés dans le groupement de Bashili-Mokoto, est plutôt allée renforcer une autre position des FARDC à Mwesso et Bukombo. Le capitaine Djike Kaiko assure que ces éléments  regagnent déjà leurs anciennes positions.

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