Abbé Malumalu, «un homme d’honneur et de valeur », témoigne Lambert Mende

Abbé Apollinaire Malumalu, président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) lors de la réunion avec des partis politiques le 12/12/2014 au palais du peuple à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au lendemain du décès de l’abbé Malumalu, le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, a décrit l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) comme « un homme d’honneur et de valeur ». Il a indiqué que M. Malumalu a été un « homme de conviction ».

« M. l’abbé Apollinaire Malumalu est resté droit dans ses principes de prêtre catholique dans le service que la nation lui a demandé de rendre en 2006 puis après les élections de 2011 lorsqu’il a été rappelé à la tête de la CENI, avant de quitter parce que malade », a fait savoir Lambert Mende.

Le porte-parole du gouvernement salue aussi « le sacrifice » de l’abbé Malumalu « jusqu’au bout de sa force ».

« Nous pensons que c’est un exemple pour toute la classe intellectuelle du pays. Il a fait face à toutes les railleries dont il a été l’objet de la part de certains membres de la classe politique congolaise habituée à railler la vertu. Il nous a montré qu’il a donné tout ce qu’il a reçu de la nation jusqu’au bout de sa force », a souligné Lambert Mende.

Deux fois président de la Ceni

L’abbé Apollinaire Malumalu est décédé jeudi 30 juin à Dallas aux Etats-Unis, à l’âge de 55 ans. L’évêque de Butembo-Beni, Sikuli Paluku Melchisédech, l’a annoncé ce 1er juillet. La nouvelle a été confirmée par le frère du défunt, Emmanuel Tavulya.

M. Malumalu a été deux fois président de la Commission électorale nationale indépendante (2003-2009 et 2013-2015). Il a organisé la première présidentielle de la troisième République.

Avant de diriger la commission électorale, il a évolué comme expert au service présidentiel d'études stratégiques attaché au cabinet de Joseph Kabila.

En fin 2007, Appolinaire Malumalu est nommé chargé des travaux préparatoires de la Conférence de Goma en vue d'une issue à la guerre du Kivu menée par divers groupes armés.

Le 20 mars 2008, il reçoit le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université de Liège pour avoir réussi à organiser des élections démocratiques et transparentes en République démocratique du Congo, un pays jugé alors très instable politiquement.

Le natif  de Lubero, en province du Nord Kivu, était entre autre détenteur d’un doctorat en Sciences politiques à l’Université de Grenoble-II, d’une maîtrise en Sciences des droits de l’homme et d’un diplôme d’études approfondies en Sciences politiques, en philosophie et en théologie.
 

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