RDC: ACAJ demande au gouvernement de libérer tous les prisonniers politiques

Georges Kapiamba, président d’Acaj le10/09/2015 à Kinshasa lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) demande au gouvernement de la RDC de libérer tous les prisonniers politiques et d’opinion avant le démarrage du dialogue national. Au cours d’une conférence de presse mardi 26 juillet à Kinshasa, cette ONG de défense des droits de l’homme affirme ne pas être  satisfaite par les trois ordonnances du chef de l’Etat graciant seulement les six  militants de la Lucha sur les cent dix-neuf prisonniers politiques.

«Le moment est idéal pour que le gouvernement congolais libère rapidement et de manière urgente les 113 prisonniers politiques d’opinion. Nous avons au moins 7 membres de la société civile, sans oublier aussi 55 personnes détenues à la prison de Ndolo et 28 à la prison de Makala depuis plus de deux ans ; alors qu’ils ont déjà été amnistiés», a indiqué le président de l’ACAJ, Georges Kapiamba.

Pour lui, il est nécessaire de libérer tous ces prisonniers politiques, parmi lesquels figurent Christopher Ngoy, Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo, afin de décrisper la situation politique avant la tenue du dialogue.

Georges Kapiamba plaide aussi pour la libération des 17 membres de l’Union nationale des fédéralistes du Cogo (UNAFEC) détenus à Kinshasa et à Lubumbashi.

Il se dit ne pas être content de l’ordonnance du Président de la République qui n’a gracié que les six militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha).

Des libérations attendues ce mercredi

Outre la grâce présidentielle accordée aux six activistes de la Lucha, les autorités pénitentiaires disent attendre des instructions du ministère de la Justice pour procéder à certaines libérations dès mercredi 27 juillet.

Des sources pénitentiaires indiquent que le ministre de la Justice devrait donner des instructions la veille de ces libérations.

A la prison centrale de Makala, c’est depuis samedi qu’on attendait l’arrêté ministériel devant accompagner les ordonnances de la grâce présidentielle.

Des listes seraient déjà confectionnées pour faire bénéficier cette grâce aux seuls détenus de droit commun. Il se pourrait que la plupart obtiennent des libérations conditionnelles à travers cette grâce, comme c’était le cas le week-end dernier avec la libération de quelques détenus à la prison militaire de Ndolo.

La grâce présidentielle est essentiellement accordée par la nécessité de créer un climat de confiance et de cohésion nationale, particulièrement dans le contexte du dialogue politique national voulu inclusif, selon l’exposé de motifs de ces ordonnances.

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