Marche de colère après le meurtre d’un journaliste de la RTNC à Mbuji-Mayi

Les journalistes et défenseurs de droits de l’homme ont organisé jeudi 17 novembre une marche de colère dans les artères de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Les manifestants dénonçaient le meurtre lundi de Marcel Lubala, journaliste à la station provinciale de la RTNC, radiotélévision publique, abattu à son domicile par des bandits armés.

De nombreux journalistes de tous les médias locaux, membres du Réseau de protection des victimes et témoins et sympathisants, participent à la manifestation.

Partie de la RTNC, la procession a fait près de 20 kilomètres, passant par le rond-point de l’étoile à Bakwa Dianga, Mua Luse dans la commune de la Muya et Cohydro à Diulu.

Le point de chute a été le cabinet du gouverneur, où les manifestants ont déposé un mémorandum.

«Malgré le couvre-feu qui a été décrété par le gouvernement provincial, rien ne se fait. Le sang a trop coulé au Kasaï-Oriental [...]. C’est pour cela que nous demandons que [notre] memo soit exécuté en bonne et due forme», a déclaré un des manifestants, Me Jimmy Bashile, coordonnateur du Réseau de protection, motivant sa participation à la marche.

«Plus de sécurité pour les journalistes et pour toute la population », tel a été le vœu exprimé par les manifestants.

Ils ont  notamment fustigé «l’incompétence» du commissaire provincial de la police, exigeant qu’il soit relevé et remplacé.

Depuis jeudi matin, aucune radio ni télévision n’émet sur la ville de Mbuji-Mayi en signe de protestation contre le meurtre du journaliste de la RTNC.

Sur son compte Twitter, le gouverneur Ngoyi Kasanji a condamné «ce lâche assassinat du journaliste Marcel Lubala».

« Les présumés auteurs sont aux arrêts. Justice sera faite », a-t-il promis.

 

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