RDC: tractations pour la formation du gouvernement Badibanga

Au lendemain de la nomination du Premier ministre Samy Badibanga, les tractations se déroulent déjà dans les composantes ayant pris part au dialogue politique, en vue de la formation du gouvernement d’union nationale. Quand bien même on ne connait pas encore la taille du gouvernement Badibanga ni le quota réservé à chaque composante, les yeux des uns et des autres lorgnent sur les ministères stratégiques, ont indiqué des sources concordantes vendredi 8 novembre.

Même si à la Majorité présidentielle, on veut avoir une mainmise notamment sur l’Intérieur, les Finances, les Affaires étrangères et la Justice, les discussions aux allures de tiraillement ont caractérisé la réunion de jeudi soir, qui se serait d’ailleurs terminée en queue de poisson.

Selon des sources proches de cette famille politique, le secrétaire général du PPRD et plusieurs autres cadres de ce parti se seraient opposés à certaines propositions « des noms non préalablement discutés», dans leur quota.

Le ministre sortant de l’Economie, Modeste Bahati, n’aurait pas aussi apprécié le quota, qu’il juge faible, accordé à son parti l’AFDC, deuxième force de la Majorité présidentielle. Les discussions devraient reprendre ce vendredi, a indiqué un communicateur de cette plateforme politique à Radio Okapi sous couvert de l’anonymat.

Dans les rangs de l’opposition dont est issu le nouveau Premier ministre, Steve Mbikayi indique que Samy Badibanga devrait prendre contact dès ce vendredi avec les sensibilités de cette composante. Il serait attribué à l’opposition entre autres la Défense, le Budget et le Travail et Prévoyance sociale.

A la société civile, une équipe de travail est déjà mise sur pied pour récolter les ambitions des uns et des autres.

Le chef de l’Etat Joseph Kabila a nommé le député national Samy Badibanga comme Premier ministre en remplacement d’Augustin Matata Ponyo, qui a démissionné. Cette nomination intervient conformément à l’article 17 de l’accord politique issu du dialogue, qui stipule notamment que le Premier ministre doit sortir de l’opposition politique signataire de cet accord.

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