Tueries de Beni : le député Munubo plaide pour la restauration de l’autorité de l’Etat

Le député Juvénal Munubo, rapporteur de la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale estime que pour mettre fin aux massacres récurrents, dont sont victimes les populations du territoire de Beni (Nord-Kivu), il est urgent de restaurer l’autorité de l’Etat dans la partie est de la RDC.

Intervenant sur Radio Okapi, Juvénal Munobo, affirme que la RDC compte des militaires capables de sécuriser le territoire national: 

«Il s’agit d’un problème de la faiblesse de l’Etat. Pour que l’Etat se révèle fort, il faut réformer le secteur de sécurité, ce qui parait comme une solution à moyen et long terme. Mais à court terme, il faut voir au niveau du commandement tout simplement. Je suis convaincu qu’en RDC il y a des militaires vaillants, capables de sécuriser et protéger le pays, qui ont déjà eu à donner le meilleur d’eux-mêmes dans les fronts précédant, comme le front contre [la rébellion du] M23».

Il recommande aussi de changer certains responsables militaires qui occupent des postes de commandement.

«Sur le plan militaire, il faut réorganiser l’armée, poser des questions par rapport au commandement: est-ce que le commandement qu’on a peut nous permettre d’arriver à de bons résultats ? N’y a-t-il pas moyen de permuter des militaires ? Et les militaires, sont-ils motivés pour bien faire leur travail ? Comment les populations locales collaborent avec les forces de l’ordre », s’interroge le rapporteur de la commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale.

Il est convaincu que s’il y a encrage, climat de  confiance et échange d’informations entre la population, l’armée et la MONUSCO, le territoire de Beni retrouvera la paix.

Inquiétudes de CODEPEF

La Convention pour le développement des peuples forestiers (CODEPEF), dans un communiqué de presse publié mardi 27 décembre à Beni, qualifie de «génocide» et «crime contre l’humanité» les massacres et les attaques contre les civils dans les territoires de Beni et Rutshuru.  

Abélard Kibwana, coordonnateur de cette structure, appelle les FARDC et la MONUSCO à se mobiliser pour mettre un terme à ces tueries.
 

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