RDC : une journée "ville-morte" pour "contraindre" Kabila à appliquer l’accord du 31 décembre

Le Rassemblement, une plateforme de l’opposition, appelle à une journée "ville-morte" lundi  3 avril pour contraindre le Président Joseph Kabila à appliquer l’accord du 31 décembre.

«Nous du Rassemblement, nous avons décidé d’organiser des actions sur terrain. C’est comme ça que nous commençons le lundi 3 avril avec journée ville morte sur toute l’étendue de la République. Et nous aurons encore d’autres manifestations, des marches pacifiques et d’autres  actions pour contraindre monsieur Kabila à l’application de cet accord », annonce Martin Fayulu, président de l’ECIDE, parti  membre du Rassemblement.
 
La résolution 2348 du conseil de sécurité des Nations Unies demande également à la classe politique de la RDC de mettre en application, sans tarder, l’accord du 31 décembre 2016.  Pour le Rassemblement, la meilleure façon pour pousser la Majorité présidentielle à  appliquer l’accord reste la pression populaire à travers des actions de masse. Il note que la résolution du Conseil de sécurité ne vient qu’en appui aux actions initiées par les Congolais eux-mêmes.

« La Résolution du conseil de sécurité vient en appui à nos actions. Il faut savoir que ce sont les Congolais qui doivent d’abord eux-mêmes se déterminer, s’engager, parce que la libération du Congo, c’est d’abord l’affaire des Congolais et les autres viennent en appui », affirme Martin Fayulu.

Le porte-parole du gouvernement n’a pas voulu s’exprimer sur cette question. Pour sa part, le porte-parole de la Majorité présidentielle avait demandé, dans une conférence de presse tenue jeudi 30 mars à la jeunesse congolaise de ne pas s’impliquer dans des actions « destructives programmées par le Rassemblement ».

Après plusieurs semaines de discussions, les représentants de la Majorité et de l’opposition n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur les modalités de mise en œuvre de l’accord signé le 31 décembre 2016 pour la cogestion de la transition  qui doit aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle avant la fin de cette année.

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