RDC : le Rassemblement trouve «inappropriées les consultations engagées» par Joseph Kabila

Le Rassemblement de l’opposition désapprouve les consultations engagées lundi 3 avril par le président de la République Joseph Kabila pour « baliser la voie à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 ».

Dans un communiqué publié le même lundi et signé par Félix Tshisekedi, cette coalition de l’opposition fait savoir que le président Kabila « à l’origine de la crise actuelle » ne peut « s’ériger en arbitre ».

Le Rassemblement indique qu’il a dénoncé à plusieurs reprises « les manœuvres de blocage de l’application de l’accord du 31 décembre 2016 dans le chef de Monsieur Kabila et sa famille politique qui ont systématiquement saboté les négociations sur l’arrangement particulier ».

La coalition de l’opposition estime que la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 « implique la finalisation de l’arrangement particulier, la poursuite des concertations de manière transparente et ouverte, avec la coopération de la CENCO ainsi que les bons offices du secrétaire général des Nations unies conformément à la résolution 2348 du conseil de sécurité ».

Le président Kabila consulte pendant deux jours la classe politique et les forces sociales de la RDC au sujet de la mise en œuvre de l’accord signé le 31 décembre dernier par le pouvoir et l’opposition pour cogérer la transition qui doit aboutir à l’organisation des élections avant la fin de cette année. Cet accord peine à être mis en œuvre à cause des désaccords des signataires au sujet de la désignation du Premier ministre de la transition et du président du conseil de suivi de l’accord. Deux postes qui, aux termes de l’accord, doivent revenir au Rassemblement de l’opposition.

Face au désaccord persistant, la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui assurait la médiation des discussions entre le pouvoir et l’opposition a décidé de mettre fin à ses bons offices.

Après l’annonce de la fin de cette mission de bons offices, le président Kabila a reçu les évêques, s’engageant à trouver un consensus sur les questions qui divisent les deux camps. Dans la foulée, il a annoncé un discours à la nation devant le Parlement.

Il mène les consultations au sein de la classe politique depuis lundi avant le discours qu’il devrait prononcer ce mercredi au Parlement. Il a déjà reçu des représentants de la société civile et de l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre. Ces consultations devraient se poursuivre ce mardi.

Lire aussi sur radiookapi.net: