Kasaï-Central : 20 chefs coutumiers décapités depuis le début du conflit

Près d’une vingtaine des chefs coutumiers ont été décapités par les personnes se réclamant de la milice Kamuina Nsapu depuis le début de l’année à Luiza et Kazumba dans la province du Kasaï-Central, dénoncent les chefs coutumiers de cette province.

A ces victimes s’ajoutent d’autres personnes dont le nombre reste inconnu.  Ces chiffres fournis par les structures de droits de l’homme en province préoccupent les autorités traditionnelles.

Elles invitent les habitants de cette province à se désolidariser des auteurs de ces crimes et à cultiver la paix pour favoriser la tenue de l’enrôlement des électeurs.

« Rien ne peut nous réunir  et nous réconcilier que la paix. Nous avons l’enrôlement des électeurs en cours et l’examen d’état. Pour que les mallettes [des questionnaires] puissent passer de Kananga vers Luiza, il y a tant de barrières érigées par les terroristes des opérateurs politiques. Ce ne sont pas des Kamuina Nsapu », accuse le grand chef coutumier Ignace Kamayi Muangala, député national et président des chefs coutumiers du territoire de Luiza.

Il recommande à la population de travailler avec les forces de l’ordre pour mettre fin à l’insécurité dans cette région.

« Que notre population, que nos électeurs cessent d’attaquer les forces loyalistes ; que nos miliciens-parce que c’est nous-mêmes qui les encadrons-, voient combien des personnes que nous avons perdues à Kananga, Tshikapa à Demba, Kazumba, Dibaya, que la population se ressaisisse et dise non à la guerre sans but », recommande Ignace Kamayi Muangala.

Le président Joseph Kabila est, depuis mardi 30 mai, à Kananga dans la province du Kasaï Central qui est secoué ces derniers mois par des violences meurtrières liées à un conflit de pouvoir coutumier.

Le chef de l’Etat s’adressera à la population après les entretiens qu'il prévoit avec différentes couches sociales. Il a, le même jour, présidé une réunion du conseil de sécurité pour évaluer la situation de terrain.

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