Aux Kasaï, la population apprécie différemment la présence des militaires

La population des provinces des Kasaï et Kasaï-Central apprécie différemment la présence des militaires envoyés dans le cadre du secteur opérationnel dans ces provinces, en proie aux miliciens.

Ces habitants ont ainsi réagi, le week-end dernier, à la délégation conduite par le représentant spécial-adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC, David Gressly.

Pour une frange de la population, les FARDC sont salutaires car ils freinent l’activisme des miliciens Kamuina Nsapu dans cette partie du pays.

«Les miliciens sont partout et ils tuent les gens. Nous, pour se déplacer, il faut la présence des militaires», témoigne un Kasaïen.

A (re) Lire: Vidéo sur tueries des adeptes de Kamwina Nsapu: le gouvernement lance un appel à témoin

Les autres par contre indiquent que les militaires font peur à la population qui préfère se réfugier en brousse à l’arrivée des troupes.

«Il n’y a pas d’enseignements. Tout le monde a fui en brousse. Les gens ne sont pas habitués aux militaires. Veillez nous rappeler nos chefs des groupements et de secteurs qui sont à Kananga», a dit un autre habitant.

Pour le porte-parole du secteur opérationnel des FARDC, la population du Grand-Kasaï doit collaborer avec les militaires pour décourager les miliciens et favoriser le retour de la paix.

Pour sa part, le représentant spécial-adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC, David Gressly, estime que le recrutement des jeunes par la milice Kamuina-Nsapu et les abus commis par certains éléments des FARDC doivent être suivis par la justice.

«Dans le pays, à peu près 90% de recrutement des enfants, par les groupes armés, se fait ici par les Kamuina Nsapu. On doit suivre la justice de ce côté. Même si des éléments de la sécurité nationale ont commis des abus, on doit documenter et travailler avec les autorités nationales pour poursuivre la justice dans ce cas aussi», a-t-il souligné.

Lire aussi sur radiookapi.net: