Vidéo sur tueries des adeptes de Kamwina Nsapu: le gouvernement lance un appel à témoin

 Le gouvernement congolais a lancé ce mercredi un appel à témoin auprès de ceux qui ont été témoins ou victimes des actes contenus dans une vidéo qui circule sur internet, mettant en cause des hommes en uniforme présentés comme des FARDC, en train de tuer des adeptes de Kamwina Nsapu.

« Jusqu’au moment où nous parlons, rien ne nous permet de confirmer ou d’infirmer les faits qui apparaissent dans ce film. Nous profitons de votre media pour lancer un appel à témoin. Quiconque a été témoin ou victime des faits qu’on voit, est appelée à contacter l’office de l’auditeur général des FARDC à Kinshasa Gombe, à Mbuji-Mayi ou à Kananga auprès des auditeurs supérieurs  près les cours supérieures de Kananga et de Mbuji-Mayi», recommande Lambert Mende, porte-parole du gouvernement lors d’une interview à Radio Okapi.

Il affirme que, sur instruction du président de la République, le ministère de la Défense nationale a dépêché dans les provinces des Kasaï-Oriental et Kasaï-Central une commission conduite par des hauts magistrats.

Cette commission, indique Lambert Mende, est chargée de vérifier les faits, approfondir les enquêtes autour des faits qui n’auraient pas été pris en charge et renforcer, le cas échéant, les magistrats militaires en fonction à Mbuji-Mayi et Kananga.

« Dès que cette vidéo a été mise en ligne, bien que nous ayons  identifié la mise en ligne comme étant faite depuis Bruxelles, nous avons appliqué le principe de précaution. Le président de la République a ordonné au gouvernement de renforcer l’enquête, de ne pas se limiter simplement aux interpellations faites par les commandants locaux sur des faits qui n’ont rien à avoir avec ce que l’on voit sur cette vidéo, et on a dépêché des hauts magistrats militaires à Kananga et à Mbuji-Mayi, pour prêter mains fortes aux deux cours supérieures militaires et vérifier s’il y a des faits qui sont relatifs à ce qu’on voit dans ce film », rapporte Lambert Mende.

Le porte-parole du gouvernement affirme que d’autres interpellations ont été opérées en vue de vérifier les faits allégués.

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