Crise en RDC: Joseph Kokonyangi de la majorité présidentielle préconise un référendum

Au cours d’une conférence de presse mardi 27 juin, le secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle (MP), Joseph Kokonyangi, a plaidé pour l’organisation d’un referendum pour sortir de la crise politique persistante qui prévaut en RDC. D’après lui, après plusieurs tentatives des négociations pour sortir de cette crise, il est temps de se tourner vers le peuple pour qu’il s’exprime par referendum.
 
«Dans votre constitution, lorsque vous regardez certains articles comme l’article 5, [qui] parle de la souveraineté nationale […], la souveraineté nationale appartient au peuple, tout pouvoir émane du peuple, qui l’exerce directement par voie de referendum ou des élections et indirectement par ses représentants», a affirmé M. Kokonyangi.
 
Il a rappelé à ce sujet notamment «l’échec» des concertations nationales, des négociations de  l’Union africaine et celles menées sous l’égide des évêques catholiques au Centre interdiocésain organisées entre 2013 et 2015.
 
Joseph Kokonyangi a souligné que la MP était prête à consulter la population:
 
«Si nous les politiciens on n’est plus capable de nous entendre -  les problèmes persistent [après toutes ces négociations politiques]- nous allons retourner au peuple. Nous allons venir vous questionner: ‘qu’est-ce que vous voulez, vous peuple congolais?’ C’est vous qui avez le pouvoir et la majorité présidentielle est prête de vous retourner votre pouvoir...»
 
Les parties signataires de l’accord du 31 décembre 2016 s’étaient engagées à ne pas recourir à un référendum pour modifier la constitution de la RDC. Au terme de cet accord conclu sous la médiation des évêques catholiques, la transition doit être dirigé par un Premier ministre issu de l’opposition et le président de la République conservera ses fonctions jusqu’aux prochaines élections prévues fin 2017. Bruno Tshibala, le Premier ministre nommé en avril dernier par le président Kabila est contesté par une partie de l’opposition. Prévu dans le même accord, le Conseil national de suivi de l’accord n’a toujours pas été mis en place.

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