Début du procès entre Kibali Gold et des familles délocalisées au Haut-Uele

Le tribunal de grande instance d’Isiro dans la province du Haut-Uele a débuté mercredi 18 avril le procès qui oppose les familles délocalisées de leurs habitations à l’entreprise Kibali Gold Mining. Au total, six mille familles se disent victimes de cette expulsion depuis 2013, sans toutefois bénéficier d’une quelconque indemnisation.

Ce procès au premier degré a débuté par l’instruction du dossier par le tribunal. Dans un premier temps, ce sont 495 dossiers reçus par cette instance après la consignation des frais y afférents.

Les victimes bénéficient de l’accompagnement judiciaire de l’ONG Action pour la justice, le développement et les droits humains. Selon leur avocat, Elie Kayembe, les autres familles concernées ne sont pas pour l’instant en mesure de payer ces frais, faute de moyens financiers.

Toutefois, selon lui, elles le feront dès que possible dans les jours à venir.

Depuis leur délocalisation forcée par la police, initiée par Kibali Gold mines en 2013, ces habitants issus de neuf villages du Haut-Uele n’ont jamais été indemnisés, souligne Me Elie Kayembe. Ils mènent une vie difficile, certains sont décédés sans rien bénéficier alors qu’ils avaient tout perdu.

Entre-temps, les démarches engagées auprès de cette entreprise pour en savoir un peu plus n’ont jamais abouti, a-t-il renchéri.

Me Elie Kayembe voudrait que les victimes de cette expulsion soient indemnisées le plus vite possible.  

Contacté par Radio Okapi pour avoir sa version des faits, l’avocat conseil de Kibali Gold mines, Me Guy Katumbayi, n’a pas voulu faire des commentaires à ce stade du procès.

La prochaine audience est fixée au 16 mai, sur demande du conseil des victimes. Elle sera consacrée à la communication des pièces et éventuellement à la plaidoirie.

 

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