RDC : la société civile dénonce les tracasseries militaires à Lubero

La coordination territoriale de la Nouvelle société civile de Lubero (Nord-Kivu) a dénoncé lundi 21 décembre les multiples cas de tracasseries militaires et les menaces de mort contre des acteurs de la société civile et des activistes de droits de l’homme par les militaires à Makoko. Il s’agit d’une agglomération située à près de 40 km à l’ouest de Butembo en groupement Bulendja dans la chefferie de Baswagha. Le commandant des opérations Sokola 1 axe Sud promet de mener des enquêtes sur cette situation, afin de sanctionner ces militaires, si ces allégations étaient vraies.

La coordination de la Nouvelle société civile en territoire de Lubero indique que depuis quelques jours, les militaires FARDC de Makoko, sous la houlette de leur commandant local, organisent des patrouilles nocturnes qui commencent souvent à partir même de 18 heures locales. Ils arrêtent massivement des habitants, les accusant d’être des Maï- Maï. Et ils exigent des sommes exorbitantes allant de 3000 à 5000 francs congolais, selon l’infraction, pour obtenir la libération des personnes arrêtées.

Le cas le plus récent est celui d’une dame, arrêtée la semaine dernière, et qui a vu ses deux chèvres être extorquées, rapporte la même source. Cette structure citoyenne ajoute que ces militaires accusent faussement personnes arrêtées d’être des Maï- Maï et des jeunes filles d’être les femmes des miliciens.

Les acteurs de la société civile et les activistes de droits de l’homme, qui dénoncent ces cas de tracasserie, vivent actuellement sous les menaces de mort du commandant local des FARDC, affirme la même source.

Cette situation crée la psychose au sein de la population locale, à quelques jours de festivités de fins d’année, renchérit la coordination de la Nouvelle société civile en territoire de Lubero.

Contacté par Radio Okapi, le chef de la chefferie des Baswagha, Mwami Nzanzu Bonane, dit avoir déployé le chef du groupement Bulendja sur terrain pour s’enquérir de la situation.

De son côté, le commandant des opérations Sokola 1 axe Sud, le général Grégoire Manzikala dit réserver des sanctions sévères à ces militaires, si ces allégations étaient avérées après investigation.

 

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