Meurtre des experts de l’ONU : le colonel Mambweni s’exaspère face à la longueur de la procédure

La première audience de l’année dans le procès des présumés meurtriers des deux experts de l’ONU au Kasaï a eu lieu ce jeudi 28 janvier devant la cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental. Elle a été marquée par les prises de parole des deux prévenus excédés par une nouvelle absence de plusieurs avocats de la défense. Le colonel Mambweni et Jean Bosco Mukanda ont exprimé leur colère face à ces absences répétées, qui ne permettent pas au procès d’avancer rapidement. 

Compte-rendu d’audience

Une audience écourtée du fait de l’absence des avocats de la défense, ce n’est pas la première fois que cela arrive dans ce procès. 

Deux prévenus ont pris la parole aujourd’hui et n’ont pas caché leur exaspération face à une procédure qui dure depuis près de quatre ans. 

«Si ça continue comme ça, je vais me faire du mal», menace Jean Bosco Mukanda, l’ancien témoin vedette, accusé d’avoir participé au meurtre de Zaida Catalan et Michael Sharp en 2017. 

«Je souffre Monsieur le président. Deux ans et six mois en détention. Monsieur le président mettez-vous à ma place», déclare, pour sa part, le colonel Mambweni qui peine à cacher sa colère, allant jusqu’à dire : «La mort ne me fait pas peur. Je risque de mettre fin à ma vie». 

Faisant preuve de pédagogie, le président de céans reprend la parole et appelle le colonel Mambweni au calme. 

Le général Ntshaykolo dit comprendre la frustration de l’officier. Mais, il l’enjoint de faire preuve de retenue devant la cour. 

S’adressant aux avocats, il leur demande de faire preuve d’humanité pour assister des prévenus, dont certains sont en détention depuis plus de trois ans.

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