Meurtre des experts de l’ONU : Vincent Manga revient sur ses déclarations mettant en cause le colonel Mambweni

Le prévenu Vincent Manga poursuivi devant la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental pour le meurtre des experts de l’ONU au Kasaï est revenu sur ses propos mettant en cause le colonel Mambweni.

Après avoir longtemps nié avoir été présent à Moyo Musuila le jour de l’exécution des experts de l’ONU, Vincent Manga avait fini par le reconnaître devant le tribunal militaire de Kananga.

Devant la même juridiction, il avait affirmé que Jean Bosco Mukanda- un autre prévenu poursuivi dans ce dossier- venait à Kananga pour obtenir des munitions pour la milice auprès du colonel Mambweni- seul officier de l’armée accusé du meurtre de Zaida Catalan et Michael Sharp, tués en mars 2017 au Kasaï.

Au cours de l’audience de lundi 30 septembre, le prévenu est revenu sur ces déclarations. Vincent Manga affirme que ces propos lui ont été dictés par l’avocat qui l’assistait en ce moment-là, Me Trésor Kabangu.

Selon Vincent Manga, l’avocat lui disait que ce dossier était un business.

« Voulez-vous dire que lorsque vos avocats sont à côtés de vous, ils vous dictent ce que vous devez dire ?», demande le président de céans.

« A part celui-là, personne ne nous a dicté », répond Manga.

« La Cour vérifiera à charge de Me Trésor. Et s’il s’avère que c’est vrai, sachez que le ministère public est à la recherche des infractions », conclut le président de céans.

« Une vaste blague»

Me Kabangu qui révèle ne plus être l’avocat de Vincent Manga dans ce dossier affirme que chaque prévenu est libre de choisir son moyen de défense. L’avocat indique son client n’a jamais fait ces déclarations pendant qu’il l’assistait.

« C’est son moyen de défense. Moi je ne peux pas commenter le moyen de défense d’un prévenu. Il peut se rétracter en cours de procès. C’est son droit. Je vois que c’est une vaste blague », explique l’avocat qui se dit tout de même surpris par les déclarations de son ancien client :

« J’ai été surpris par ses déclarations parce que tout le temps quand je l’ai assisté, il ne l’a jamais dit. Maintenant que je ne suis plus son avocat, il le dit. »

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