Le collectif des Femmes de l’Equateur (COLFEQ), dans le cadre du projet Voix, Leadership Féminin (VLF) a sensibilisé dimanche 28 mars à Ingende-centre, à environ 200 km de Mbandaka (Equateur), les femmes sur leurs droits.
Selon la coordinatrice du COLFEQ, Odile Bofua, la descente de leur collectif à Ingende, pendant ce mois de mars, a eu pour but d’appuyer les femmes du territoire notamment à la revendication de leurs droits, ainsi qu’à la dénonciation :
« Nous sommes en train de sensibiliser non seulement les femmes, mais toute la communauté. Un papa qui a marié sa fille, ne peut pas laisser faire torture sa fille parce qu’il a perçu la dot. Nous sommes en train de mettre tout le monde dans le bain afin que nous puissions ensemble lutter contre les antivaleurs ».
Cette campagne, a ajouté Mme Bofua, a encore aidé à balayer l’ignorance des droits des femmes, même dans le chef des autorités locales :
« Les chefs des quartiers ont affirmé que tout ce que nous avons dénoncé comme cas existe dans leurs entités. Mais ils ne savaient pas que c’était des cas de violation des droits des femmes ».
Pour la présidente des organisation de développement des femmes d’Ingende, Espérance Bosuki, les femmes d’Ingende ont décidé de capitaliser les atouts de cette campagne :
« Ici d’abord les hommes prennent les femmes librement. Quand il l’engrosse la ramène chez lui et continue à faire jusqu’à 5-6 enfants sans dot ni mariage à l’état civil. Dans le foyer, certains hommes n’associent pas leurs femmes à la gestion des biens, puisque la coutume en donne la responsabilité à l’homme.Voilà pourquoi nous nous sommes réjouies de ce projet VLF afin de savoir et de défendre nos droits ».
Ces femmes ont par la suite déposé un mémorandum à l’administrateur du territoire d'Ingende, dans lequel elles ont étalé leurs désidératas.
