Recouvrement forcé de la SONAS au Kwilu : des militaires armés brutalisent les conducteurs


Des militaires armés arrêtent et brutalisent des chauffeurs, notamment des taxi-motos dans le cadre du recouvrement forcé de la police d’assurance obligée par la Société nationale d’assurances dans la ville de Bandundu (Kwilu). Le mouvement citoyen « Il est temps » qui a dénoncé cette pratique, mardi 30 mars, indique qu’elle crée de la panique et la frustration dans la ville. 

« La SONAS se permet d’engager même les militaires pour traquer les chauffeurs comme si on était en train de traquer des rebelles en pleine ville, nous condamnons ces choses », a condamné l’un des membres de ce mouvement Dieudonné Nzimbu. 

Il a aussi déploré le fait que la SONAS oblige tout le monde à s’assurer chez elle alors que ce secteur est libéralisé. 

« Tout chauffeur n’est pas forcément obligé d’acheter la SONAS, il peut s’adhérer à une autre agence, pour vu qu’il soit assuré. Nous sommes vraiment inquiets de cette façon de faire. Nous en appelons à la maitrise du directeur de la SONAS de bien revoir sa façon de faire », a conseillé M. Nzimbu. 

Pour sa part, le directeur de la SONAS, César Kaota justifie la présence des militaires pour instaurer la discipline.  

Il indique qu’aussi longtemps qu’il n’existe pas encore d’autres conquérants dans le secteur de l’assurance au Kwilu, la SONAS aura toujours son monopole : 

« Nous avons sollicité l’accompagnement de l’auditorat militaire, c’est pour qu’il ait la discipline et l’ordre. C’est vrai la SONAS n’est plus en position de monopole, mais il y a une réalité, c’est un faux débat. A Kwilu, nous sommes en monopole parce que les conquérants ne sont pas encore là. » 

 

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