Au moins cinq localités dans les groupements de Rugari et de Kisigari dans le territoire de Rutshuru sont affectées par les inondations, ont rapporté des sources locales lundi 23 août. Depuis dix jours, des épisodes de pluies intenses ou « une présumée fonte de la neige éternelle du sommet du mont Mikeno » créent des torrents qui charrient de la boue, causant des inondations.
Dans les deux groupements, cette situation cause, par endroits, le débordement des eaux de certains ruisseaux, qui ravagent tout sur leurs passages.
Une mission d’évaluation, dépêchée sur place dimanche par le gouverneur de province, conduite par son conseiller en matière de finance et reconstruction, David Kamuha, révèle que plus de mille maisons d’habitation, une dizaine d’hectares de champs et une partie de la route nationale numéro 2 ont été inondées.
« Son excellence Monsieur le gouverneur a décidé que nous puissions constater les dégâts, afin que nous puissions, notamment canaliser les eaux pour ne plus créer des dégâts aussi bien pour la cité que pour la nationale numéro 2 », explique David Kamuha.
Dans le groupement Rugari, entre le 13 et le 21 août, les eaux du ruisseau Nyakariba, qui débordent de leur lit naturel, ont inondé plus de 1790 maisons et au moins 7 hectares de champs dans les villages Bisoko, Kigarama et Nyamagana. Une partie de la route nationale numéro 2 a aussi été couverte de boue et des roches de montagne, selon la même source.
« Alors que dans le groupement voisin de Kisigari, c’est plus de 10 autres hectares de champs et quelques maisons qui sont déjà inondés dans les villages Kanombe et Gisiza », précise David Kamuha.
Le conseiller du gouverneur annonce le début prochain des études et du plaidoyer pour promouvoir les actions humanitaires :
« L’Office des routes va mener les études qui seront un outil de plaidoyer ; car, comme le gouverneur l’a dit, l’état de siège rime aussi avec les actions humanitaires mais aussi celles de développement ».
