Les professionnels et administratifs de santé ont amorcé une grève sèche et générale sur toute l’étendue de la RDC depuis plus d’un mois. Cet arrêt de travail est respecté à Bandundu ville dans la province du Kwilu et la grève se poursuit. La secrétaire provinciale exécutive de l’Union nationale des infirmiers et infirmières du Congo (UNIIC) a affirmé vendredi 3 septembre que le gouvernement reste indifférent aux desideratas des grévistes jusqu’à présent.
Huguette Pumbu déplore également le fait que certains infirmiers continuent à travailler pendant cette période de grève et les invite à arrêter d’aller au travail.
Elle soutient que la grève du personnel de santé non médecins du secteur public de Bandundu décrétée depuis le 2 aout, se poursuit sous l’œil indifférent du gouvernement congolais.
La secrétaire exécutif provincial de l’UNIIC déplore le silence du gouvernement par rapport à cet arrêt de travail.
« Le gouvernement est en train de faire la sourde d'oreilles. Depuis que nous on a commencé la grève jusqu’à ce jour, le gouvernement ne s’occupe pas de nous. Il y a des malades qui meurent par manque de soins infirmiers. Les médecins sont là en train de travailler mais les médecins ne sont pas les infirmiers. Le gouvernement reste indifférent, nous regrettons et déplorons cette situation. Le gouvernement ne se soucie pas de sa population », a-t-elle fait savoir.
Selon elle, malgré que cette grève dite sèche, certains infirmiers restent présents dans les formations sanitaires et travaillent tranquillement.
« Pour ceux qui continuent à travailler pendant que les autres sont en grève, vraiment je leur demande de ne plus aller au travail. Parce que la grève n’est pas facultative comme leur disent d’autres autorités. La grève est générale et sèche, il faut que tout le monde reste à la maison parce qu’aujourd’hui tu peux aller au travail, s’il y a un accident de travail, qui va te défendre ? », s’est interrogée Huguette Pumbu.
Cette grève a pour toile de fond l’ensemble des revendications plusieurs fois discutées avec le gouvernement central sans solution, précisent les responsables de l'UNIIC.
