Grève du personnel non-médecin à Kindu : les hôpitaux publics se vident au profit des privés

Plusieurs malades préfèrent aller se faire soigner dans les structures sanitaires privées de Kindu dans le Maniema, plutôt que de fréquenter les hôpitaux publics. Depuis la grève des infirmiers et du personnel administratif, la bonne prise en charge est garantie chez les hôpitaux privés que les publics, ont-ils affirmé mardi 10 août à Radio Okapi. 

A l’hôpital provincial de Kind, tous les bureaux sont fermés sauf ceux des médecins. 

Pour le médecin directeur de cette structure sanitaire, cette grève a causé une chute brutale de fréquentation. Il propose au gouvernement de vite trouver une solution. 

« À cette heure, surtout avec la grève du personnel santé non-médecin et administratif, vous constaterez amèrement avec nous qu’il se pose un problème. Ce sont les médecins et les médecins stagiaires qui travaillent et il y a surcharge de travail à ce niveau-là. Nous proposons au gouvernement tant provincial que national de faire un bon arbitrage », a souhaité le médecin directeur. 

Les quelques malades trouvés sur place, disent ne pas être soignés comme il faut. 

A leur tour, ils demandent au gouvernement de prendre en compte les revendications des infirmiers. 

« Hier j’ai raté le médicament et aujourd’hui on me soigne avec du retard. Je demande que le gouvernement prenne en considération le problème des infirmiers », se plaint une des malades. 

Pour le Dr. Ngandu Wechi, un des médecins de l’hôpital provincial, ces retards dans le traitement des malades sont dus à la surcharge. 

« Nous sommes tellement surchargés du fait que nous combinons le tout. Au-delà de notre charge horaire prévue, nous sommes obligés de faire aussi le travail des services infirmiers. 

Il nous arrive quelquefois que vous êtes au bloc, les malades vous attendent pour la consultation et les autres vous attendent aussi pour les soins », déplore-t-il. 

Les infirmiers sont en grève à Kindu depuis le 2 août de l’année en cours. Ils conditionnent la reprise du travail par la réduction de l’écart des salaires entre eux et les médecins. 

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