Nord-Kivu : la présence des enfants, des femmes enceintes et des militaires a diminué dans les sites miniers à Bapere (chef coutumier)


Depuis presque six mois, les enfants, les femmes enceintes et les militaires ne sont plus dans des sites miniers de Bapere, a affirmé, lundi 13 septembre à Radio Okapi, le chef de cette entité extra-coutumière, Kombi Nepanepa. 

Le chef Kombi indique qu’une forte sensibilisation avait été menée dans ce sens, depuis la mise en place de la commission de suivi de traçabilité des minerais produits dans la zone, présidée par lui-même : 

« C’est la sensibilisation, nous avons d’abord centralisé l’information, parce que nous avons ensemble étudier le manuel de procédure de traçabilité des minerais avec les membres des coopératives. Et nous faisons une évaluation chaque mois, nous passons en revue la situation de chaque site (minier) ou de chaque coopérative. Et là où il y a un ça-ne-va-pas, nous voyons comment pallier. C’est comme ça qu’on y arrive justement avec l’appui d’autres partenaires, parce qu’il y avait la présence des enfants, des femmes enceintes, des militaires ». 

Toutefois, il dit noter une certaine avancée dans le processus de qualification de ces sites, en matière de la traçabilité des minerais : 

« Il y a certains sites (miniers), ça ne dépasse pas 10 sites sur une centaine qu’on peut avoir dans le secteur de Bapere c’est-à-dire moins de 10 %. Surtout dans le groupement Bapakombe, là vers Bilulu, Okasopo, les Mai-Mai peuvent spontanément circuler dans certains sites. Mais dans le groupement Bapaitumba juste à la limite avec le territoire voisin de Mambasa, c’est là où il y a une infiltration des Mai-Mai Simba, qui viennent pour piller et violer quelques fois. Mais ça fait un moment que nous n’avons pas enregistré ces cas. Donc, pour autant dire qu’il y a une avancée surtout pour les sites environnant Mangurejipa, nous sommes en train de saluer ». 

Le président de la société civile de Bapere, Samuel Kagheni, indique pour sa part que différents acteurs dont ceux de la société civile ont été associés dans la sensibilisation demandant aux enfants et femmes enceintes de quitter les sites miniers.

Le code minier congolais interdit la présence des enfants, des femmes enceintes et des porteurs d’armes dans les sites miniers, rappelle Kombi Nepanepa. 

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