Nord-Kivu : après des menaces d'un groupe armé à l'endroit de son personnel, un centre de santé fermé à Lubero

Le centre de santé de Mambume dans le secteur de Bapere a fermé ses portes depuis plus d’une semaine maintenant, dans le territoire de Lubero. L’infirmier titulaire et tout son personnel vivent sous la menace des miliciens de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo, UPLC.

Selon Mumbere Kaitsupa, le président de la société civile locale, ces infirmiers sont recherchés par les Mai-Mai de UPLC, qui les reprocheraient d’avoir soigné une personne qu’ils ont blessée au couteau, et qu’ils aimeraient le voir mourir que d’être soigné.

« Il y a de cela dix jours qu’on a fermé, l’Infirmier avait reçu dans sa structure un homme poignardé par un élément UPLC et il l’avait déféré à l’Hôpital de Mambowa, comme ces éléments-là voulaient à tout prix mettre fin à la vie de ce patient-là, c’est ainsi qu’ils s’en prennent aux patients et à l’infirmier disant qu’il a fait échapper leur ennemie ».

Comme conséquences, de nombreux malades dont des femmes enceintes parcourent de longues distances pour pouvoir atteindre d’autres formations médicales pour se faire soigner, selon toujours Mumbere Kaitsupa.

« Nous avons reçu beaucoup de plaintes de la population qui a du mal à se faire soigner actuellement à cause de la distance à parcourir, surtout qu’il n’y a pas presque pas de chemins qui peuvent permettre à ce que les malades soient bien transportés jusqu’à la structure de prise en charge médicale. Tout le monde a peur, il n’y a pas d’infirmier qui peut accepter d’aller y travailler dans ces conditions. La société civile veut à ce que les activités reprennent dans cette structure de santé pour répondre aux besoins sanitaires de la population », se plaint-il.

La société civile demande aux autorités de trouver très rapidement une solution pour le des solutions à ce problème afin de permettre la réouverture du centre de santé de Mambume.

Le chef du secteur de Bapere, Kombi Nepanepa a corroboré cette information. Pour lui, des démarches sont en cours pour la réouverture de ce centre de santé, après la séance de sensibilisation menée par l’administrateur du territoire à l’endroit de ces miliciens.