Ituri : 1 000 véhicules bloqués à Komanda faute d’escorte des militaires

Depuis plus d’une semaine, environ mille véhicules sont bloqués à Komanda, à 75 Kilomètres au Sud de Bunia dans le territoire d’Irumu, à la suite de la suspension d’escorte de convois par les militaires.

Le président provincial des transporteurs, Georges Bosman, affirme qu’il est difficile pour eux de s’engager sur la route Komanda-Luna, longue d’environ 65 Kilomètres sans escorte militaire.

La situation sécuritaire étant caractérisée par « des attaques des ADF » sur cet axe ne permet pas aux conducteurs de prendre le risque d’y aller.

Au cours de leur rencontre avec le Chef d’Etat-major général des FARDC, le général Mbala Musese, le lundi 1er novembre à Bunia, les transporteurs avaient sollicité son implication pour la « reprise des convois » et la « restauration de la sécurité », sur cette route d’importance capitale pour l’économie locale.

Le général Mbala Musese leur avait promis de se pencher sur la question.

Dégradation de la route

A ce problème de sécurité, s’ajoute également, les travaux en cours pour la réhabilitation de l’axe Komanda-Ndalia qui ne permettent pas une circulation efficiente sur ce tronçon. 

Pour le président provincial des transporteurs, Georges Bosman, les conducteurs et les commerçants ne savent plus à quel saint se vouer.

« Le trafic est coupé. C’est la crise. Bunia n’est pas ravitaillé, la ville de Kisangani non plus. Les vivres commencent à se détériorer », a-t-il déploré.

La MONUSCO qui exécute ces travaux de route, appelle les transporteurs à la patience.

« Nous leur demandons d’être patients. Car, c’est pour leur bien que nous avons entamé ces travaux », a expliqué Jean-Tobie Okala, chef de la l’information publique de la MONUSCO à Bunia.

Des tracasseries militaires et policières

Un autre souci qui complique le trafic des véhicules sur cet axe, c’est la tracasserie, fait savoir un groupe des chauffeurs, usagers de la route Butembo-Beni-Kisangani-Bunia.

Dans une déclaration publiée mardi 2 novembre dont une copie est parvenue à Radio Okapi, ces chauffeurs fustigent de tracasseries policières et militaires sur le tronçon Beni-Butembo-Bunia-Kisangani avec la multiplicité des barrières où diverses sommes d’argent sont demandées aux conducteurs.

Ils citent notamment les barrières de la police de circulation routière à Eringeti, Luna, Irumu, Marabo et Komanda où toutes les voitures payent 10.000 francs congolais (5USD) par passage, sans aucune quittance.

Ils ajoutent que d’autres frais appelés « rapports » des policiers et militaires ou encore « Etat de siège » s’élevant  à 5.000 Franc congolais  (2.5 USD) sont perçus à Oicha, Mavivi et Eringeti-Kasana.
 

 

 

 

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