L’organisation Environnement ressources naturelles et développement (ERND) plaide pour que justice soit rendue aux peuples autochtones pygmées expulsés du parc National de Kahuzi Biega pour la reconnaissance des droits à leurs terres traditionnelles.
Au cours d'un point de presse tenu lundi 6 décembre à Kinshasa, le conseiller technique à de l'ERND, Innocent Bisimwa a exhorté les autorités de la RDC à adopter des nouvelles politiques qui réintègrent ces communautés sur leurs terres, qui font la promotion des leurs droits fondamentaux et la protection de leur savoir endogène et traditionnel.
« Les autochtones eux-mêmes disent que la réintégration serait la solution idéale pour eux, parce qu’ils vivent aujourd’hui une situation où ils n’ont pas de terre, ils accèdent difficilement aux services sociaux de base, et aux ressources naturelles. Mais comme demande secondaire, ils ont sollicité aussi que le gouvernement puisse leur allouer d’autres terres répondant aux mêmes conditions que celles du parc national de Kahuzi Biega, où ils vont accéder aux ressources et aux services sociaux de base », a indiqué Maitre Innocent Bisimwa.
Par ailleurs, il tire une sonnette d’alarme sur le gémissement de ces peuples numériquement faibles et en voie de disparition si rien n’est fait en leur faveur :
« La loi congolaise garantit la propriété acquise sur base de coutume, mais aussi sur base de la loi. C’est aujourd’hui un peuple en voie de disparition. Ils sont déjà acculturés, ils ont perdu leur religions, ils accèdent difficilement aux soins médicaux, alors qu’ils avaient de plantes médicinales, parce que pour eux, la forêt étaient le super marché, le centre culturel, et donc l’état devrait tirer attention par rapport à ces communautés qui sont numériquement faibles, pour essayer de les protéger, essayer de garantir leur droit, tout en conservant la nature et la biodiversité ».
