Bintou Keita : « Il nous faut continuer à consolider l’autorité de l’Etat sur la totalité du territoire de la RDC »

Les Nations unies « s’inscrivent dans une logique d’appui et de soutien à tous les efforts entrepris pour ramener la paix et la sécurité sur tout le territoire de la République démocratique du Congo », a affirmé jeudi 30 décembre à Kinshasa la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Elle a souligné la nécessité de restaurer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire de la RDC.

Il reste un travail à finir avant le retrait de la mission onusienne, conformément à la volonté du Conseil de sécurité des Nations unies et des autorités congolaises. « Il nous faut continuer à consolider l’autorité de l’Etat sur la totalité du territoire national et créer un environnement protecteur pour la population », a précisé Bintou Keita.

Le récent attentat à la bombe qui a endeuillé la population de Beni, a-t-elle poursuivi, n’a pas entamé l’engagement de la MONUSCO pour le retour de la paix dans l’est de la RDC :

« Nous continuerons de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir votre armée, y compris par des opérations offensives conjointes FARDC-MONUSCO contre les groupes armés les plus violents et les plus barbares, en particulier les ADF et la CODECO. Ces opérations ont commencé et vont se poursuivre : c’est le sens de la collaboration renforcée que nous avons avec votre armée. »

Elle a, par ailleurs, réaffirmé l’appui des casques bleus de l’ONU aux efforts faits par les forces de sécurité congolaises dans le cadre de leurs opérations conjointes avec l’armée ougandaise, pour une mutualisation des efforts efficace et coordonnée.

Conflits intercommunautaires

Cette année a aussi été marquée en RDC par deux évènements majeurs, qui ont connu le concours du système des Nations unies : la persistance de la pandémie de COVID-19 et l'éruption du volcan Nyiragongo le 22 mai.

« Les violences intracommunautaires sont aussi la source des malheurs de la population à l’Est. Je pense par exemple aux septante-mille personnes qui vivent sous la protection des Casques bleus à Roe en Ituri, ainsi qu’aux dizaines de milliers sur les Hauts-Plateaux du Sud-Kivu », a déploré la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC.

Pour elle, « chaque Congolaise et chaque Congolais doit choisir sans ambiguïté la paix et la construction d’une société où les conflits, les éventuels différends, trouvent une résolution pacifique, basée sur l’état de droit. »

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