RDC : Rose Mutombo annonce des sanctions contre des magistrats qui se compromettent dans l’exercice de leur fonction

 Des magistrats de la capitale qui s’évertuent à envoyer à la prison centrale de Makala des personnes en situation préventive sans procès ni condamnation, s’exposent aux sanctions. C’est ce qu’a annoncé la ministre d’Etat et ministre de la Justice Rose Mutombo, à l’issue de la ronde qu’elle a effectuée dans quelques prisons de la capitale et notamment à la prison centrale de Makala.

 Rose Mutombo s’est rendu compte du dysfonctionnement entre les réalités sur le terrain et de celles des registres des magistrats. En même temps, la ministre de la justice annonce qu’elle va élargir ses visites d’inspection à toutes les prisons du pays, pour « mettre fin aux anomalies décelées dans les milieux de détention ».

  Quelques magistrats de parquet de Kinshasa sont dans les viseurs de la ministre. Ils auraient eu tort de s’évertuer à envoyer à Makala des personnes en situation préventive, sans procès ni condamnation. Cela a comme conséquence la surpopulation des maisons carcérales.

 A l’issue d’une séance de travail lundi 4 avril qu’elle a eue avec le ministre provincial de la Justice du Kongo-central, celui-ci a fait part à la numéro un de la Justice en RDC, de problèmes liés à la surpopulation carcérale, à la ration alimentaire des pensionnaires et à l’administration des agents judiciaires dans sa province.

Le tableau est chaotique, selon le ministre provincial Patrick Yala.

« Il y a des détenus qui ont passé plusieurs semaines ou mois sans être présentés devant leurs juges », a-t-il déclaré.

A Boma et à Luozi par exemple, des prisons construites en 1905 ont largement dépassé leur capacité d’accueil. Les bâtiments sont vétustes, entrainant une série de chaos, a-t-il déploré.

 

La garde des Sceaux a fait savoir que les fonds alloués aux prisons pour l’alimentation des pensionnaires et l’entretien avaient toujours été mal repartis et parfois détournés. Mais elle affirme avoir décanté la situation. Toutefois, le problème se pose encore au niveau de l’administration de la justice dans cette province.   

 Pour sa part, le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula est venu ce mardi 5 avril plaider auprès de la ministre pour l’installation d’un tribunal de grande instance à Kasumbalesa, pour réprimer la criminalité. Un décret devrait être pris par le Premier ministre dans ce sens.  

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