Tanganyika : les autorités provinciales plaident pour la construction d'une nouvelle prison à Kalemie

La capacité d’accueil de la prison centrale de Kalemie est largement dépassée.  Une pléthore des détenus est observée et cela inquiète les gestionnaires de cette maison carcérale. Le nombre de détenus frôle les mille pour une prison conçue pour 250. 

 Cette situation vient d’être enregistrée au cours d’une session d’évaluation des actions menées en faveur des détenus par l’Unité de l’administration pénitentiaire de la MONUSCO  en partenariat avec la Division provinciale de la justice et garde des sceaux dans la région. Une activité qui rentre dans le cadre du retrait de la MONUSCO du Tanganyika. La Division provinciale de la Justice et garde des sceaux appelle à la construction d’une nouvelle maison carcérale à Kalemie.  

La division provinciale de la justice et garde des sceaux à fait cet appel  vendredi dernier, à l’issue d’une séance d’évaluation de l’action menée par la Section de l’unité de l’administration pénitentiaire de la MONUSCO. Une séance d’évaluation qui couvre la période de 2020 à 2021. 

 La Cheffe de division provinciale, Scolastique Kaboo Lembo plaide pour la construction d'une nouvelle prison : 

« Notre souhait est de nous construire une nouvelle prison. Si on pouvait même aménager les autres prisons de Kabalo et Nyunzu. Là,  ça  ne va pas ! C’est délabré. Là, je supplie la MONUSCO ou  d’autres partenaires qui seront avec nous d’arranger ces prisons-là ». 

La directrice de la prison centrale pour sa part, pense à l’amélioration des conditions de détention des pensionnaires.  

Construite en 1928 pour 250 détenus et réhabilitée conjointement  en 2009 par l’ancienne province du Katanga et la MONUC, la prison de Kalemie compte aujourd’hui mille pensionnaires. 

 La directrice de la prison, Thérèse Mbuyu wa Kalenga, précise qu'il y a débordement des prisonniers dans les cellules :  

« Les détenus dorment déjà assis ; donc, ils commencent à dormir maintenant à tour de rôle, s’accrochant même aux portes. C’est un danger permanent. Le désengorgement de 40, 50 personnes ; ça ne suffit pas. Nous avons beaucoup de prévenus que des condamnés en prison. Et nous tendons vers 1000 personnes ». 

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