Sud-Kivu : une enquête de l’ICCN dédouane les écogardes et les FARDC d'allégations de violations des droits humains

Les écogardes de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et les Forces armées de la RDC (FARDC) ne sont pas auteurs des violations des droits humains. C’est le résultat des enquêtes de la commission conjointe diligentées par l’ICCN, dont une copie est parvenue mercredi 1er juin à Radio Okapi.

Dans son rapport d’enquête du 6 avril dernier, l’ONG Minority Rights Group International (MRG) révélait que des gardes du parc et des soldats de l’armée congolaise avaient tué au moins 20 Batwa, violé en groupe au moins 15 femmes et déplacé par la force des centaines d’autres, après que leurs villages ont été réduits en cendres. Des actes d’atrocité qui seraient commis entre 2019 et 2022 dans le parc de Kahuzi Biega,

« L’ICCN relève ici un écart disproportionné entre le volume des allégations du premier rapport de l’ONG et les résultats du rapport de la commission. Cet écart s’explique sans doute par la plus grande rigueur méthodologique de la deuxième équipe et questionne ainsi fondamentalement le sérieux et les motivations du premier rapport, exagérément accusateur », peut-on lire dans le communiqué de presse de l’ICCN.

Selon l’ICCN, l'ONG qui a participé à tous les travaux de la commission mixte et indépendante qui se sont déroulés de manière transparente s'est rétractée en dernière minute au désarroi et à la grande surprise de tous ! et de se demander : ceci expliquerait-il les motivations scabreuses de son rapport initial ?

La commission d’enquête mixte et indépendante mise en place par l’ICCN était composée de personnels techniques de la direction générale de l'ICCN, de partenaires-clés de la conservation au Sud-Kivu, de l'ONG britannique, auteure du rapport incriminant les écogardes de l’ICCN et les FARDC, et d'un Expert indépendant, spécialiste des droits humains, chargé d'assurer la conformité des travaux de la Commission avec les standards en la matière.

L’ICCN dit réaffirmer son engagement et sa détermination à ce que tout personnel de l’institution qui se rendrait responsable de manquements aux respects des règles et des lois auxquels il est soumis soit sanctionné sans complaisance.

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