Matadi : près de 1 000 commerçants escroqués par un établissement de micro crédit appelé M-Duka


Les services de sécurité du Kongo-Central ont démantelé, mercredi 26 octobre, un réseau d'escrocs ayant pris 10 dollars américains auprès d’environ 1 000 commerçants œuvrant dans le secteur informel à Matadi (Kongo-Central). Ces malfaiteurs travaillaient dans une prétendue structure de micro finance dénommée ''M-Duka''. 

M- Duka aurait son responsable au niveau national à Kinshasa. Elle a commencé à percevoir une mise de 10 dollars auprès de plus de 800 petits commerçants pour souscrire à un crédit de 450 dollars par personne, remboursable pendant une année.

Ces personnes qui ont placé leur mise ont soupçonné les responsables locaux de cette structure d'être des escrocs, au regard des dernières explications qu’ils leur ont fournies, selon lesquelles, le crédit sera accordé par groupe et non plus par individu. C'est ce qui les ont poussés à demander d’être remboursé.

Alertés par certains de ces commerçants, les services de sécurité urbains ont affirmé ne pas connaitre l’existence de cette structure de micro finance dans la ville de Matadi. La police est allée donc appréhender les trois prétendus employés de M-Duka lors d’une session de formation organisée dans la salle Nsona, dans l'objectif de calmer les esprits surchauffés de ceux petits commerçants.  

Et séance tenante, la police et l'autorité urbaine les ont escortés jusqu'à la banque pour récupérer l'argent et rembourser tous les plaignants, mais malheureusement le compte bancaire de la structure M- Duka, n'avait qu'un solde de 1700 dollars.

Les trois responsables de cette prétendue structure de micro finance ont été mis sous mandat d'arrêt provisoire, après avoir été présentés à la population par le commissariat urbain de la police.

Ce jeudi 27 octobre, ils passeront leur première nuit à la prison de Matadi.

Le maire de Matadi, Pathy Nzuzi wa Makengedi appelle la population « à ne pas prêter du crédit au vendeurs d'illusions qui s'installent dans la ville sans autorisation des services compétentes ».

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