Nord-Kivu : les déplacés touchés par les maladies respiratoires et diarrhéiques à Kanyarutshinya (MSF)


Plusieurs cas de maladies respiratoires et diarrhéiques sont signalés dans les sites des déplacés de Kanyarutshinya, près de Goma (Nord-Kivu). 

Selon Le Juste Lurhakwa, coordinateur terrain de l’organisation Médecins sans frontières (MSF)/Belgique, bureau de Goma qui alerte, ''ces déplacés sont affectés par les maladies respiratoires parce qu’ils n’ont pas d’abris. La plupart passe la nuit à la belle étoile, les autres sont dans des écoles, dans des églises ; donc dans des conditions où ils sont exposés à des intempéries nuit et jour. Les maladies diarrhéiques sont liées au manque des latrines''.

Le Juste Lurhakwa affirme que son organisation appuie le centre de santé de Kanyaruchinya pour faciliter l’accès gratuit aux soins de santé en faveur des déplacés, des autochtones et des sinistrés du volcan de l’année dernière. 

Depuis l’affluence de ces nouveaux déplacés, a-t-il indiqué, ce centre qui recevait quotidiennement autour de 70 personnes en reçoit aujourd’hui au moins 250 chaque jour avec pour plupart les maladies respiratoires et diarrhéiques :

''Ils (les déplacés) utilisaient les toilettes des écoles et des églises mais visiblement, toutes ces toilettes sont déjà pleines. Donc, vous verrez même partout si vous passez dans les sites, vous allez voir que les enfants, parfois même les adultes font les besoins dans la nature''.

Pour le coordinateur terrain de l’organisation Médecins sans frontières (MSF)/Belgique, bureau de Goma, le risque d'une explosion des maladies diarrhéiques et d’autres épidémies comme la rougeole à cause de cette promiscuité et ces mauvaises conditions de vie auxquelles ils sont exposés.

Pour prévenir la propagation des maladies diarrhéiques dans les différents sites qui hébergent ces déplacés, MSF/Belgique propose que ces gens soient délocalisés des écoles pour être localisés dans des lieux où ils sont sécurisés par rapport aux intempéries.

Aussi, ils distribuent déjà 200 000 litres d’eau potable chaque jour sur six sites. Cette organisation plaide pour la construction rapide des latrines pour les déplacés.

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