RDC : une proposition de loi portant protection des personnes drépanocytaires déposée au parlement

 

La députée nationale, Christelle Vuanga a déposé, jeudi 15 décembre, au bureau de l’Assemblée nationale, peu avant la clôture de la session ordinaire de septembre, une proposition de loi portant prévention et protection des personnes drépanocytaires.

Dans son exposé de motif, l’élue de la Funa(Kinshasa) rappelle que la RDC est le troisième pays au monde et le deuxième en Afrique, le plus affecté par la drépanocytose. Cependant, aucune politique n’est mise en place par le gouvernement en faveur des drépanocytaires.

« La RDC est le troisième pays affecté mondialement et le deuxieme Etat africain, après le Nigeria, ce qui laisse entendre que le pays compte un nombre important des drépanocytaires, mais il n’existe pas des décisions spécifiques et de vraies politiques étatiques pour essayer de prévenir cette pathologie génétique », a déploré la députée.

 

Pour elle, il faut une législation pour soutenir et protéger les personnes souffrant de la drépanocytose, comme c'est le cas pour le VIH par exemple.

" En ce qui concerne la protection, sur base du droit comparé, notamment avec les maladies telles que le VIH, on se rend compte que les personnes atteintes sont protégées, ont des droits spécifiques, ne peuvent pas être licenciées abusivement du fait de l’état sérologique, reçoivent des ARV gratuits alors que les drépanocytaires ne reçoivent rien », a indiqué Christelle Vuanga 

 

Pour l'élue de Funa, cette loi vise à amener le gouvernement à mettre en place une politique de prévention des nouveaux cas de drépanocytose et surtout de prise en charge gratuite des cas existants :

 « Il y a pourtant un médicament qui soulage les maux du drépanocytaire, c’est l’hydréa, qui est administré gratuitement en Angola, par exemple. Dans le cadre de cette loi, nous proposons, entre autres pistes, administrer gratuitement ce médicament, ou l’administrer gratuitement pour les enfants âgés de 0 à 10 ans, des femmes enceintes et personnes de troisième âge. Les fonds pour la prise en charge de cette pathologie devaient provenir d’une taxe à instituer sur les jeux de pari (PMU, Parifoot, X-bet loto…) ». 

 

 

 

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