Le PAM assiste 109 000 personnes déplacées et familles d’accueil à Oicha

Plus de cent neuf mille personnes déplacées et familles d’accueil vulnérables d’Oicha dans le territoire de Beni bénéficient, depuis ce jeudi 10 août, d’une assistance du Programme alimentaire mondial (PAM), à travers son partenaire, l’ONG Caritas Butembo-Beni.

Les bénéficiaires sont répertoriés dans les aires de santé de Tenambo, Mabasele et Pakanza. Cette assistance est constituée uniquement de vivres.

Ces déplacés ont reçu des céréales, des légumineuses, de l’huile végétale mais aussi du sel de cuisine.

La commune d’Oicha héberge une forte communauté de déplacés venus du territoire de Beni et de la province voisine de l’Ituri. Tous ont fui les attaques et massacres des rebelles des ADF dans leurs milieux. Ces personnes ont tout perdu en quittant leurs localités, explique François Kaputu, chargé de programme au sein de la Caritas Butembo-Beni :

 « Cette zone a été choisie sur base de la vulnérabilité en sécurité alimentaire, résultats des évaluations multisectorielles. C’est une commune qui reçoit plusieurs déplacés dans le contexte de la crise ADF. Mais aussi depuis toute la crise de l’ADF, ils n’ont pas accessibilité à leurs champs. Ce qui fait que finalement ils n’ont pas la possibilité de pouvoir se trouver à manger. On amène une réponse à ceux qui sont plus dans le besoin que les autres. Mais ce qu’il faut savoir c’est que le besoin est réel dans la communauté ».  

Pour Imelda Kavira Shaghonere, présidente du comité des déplacés d’Oicha, cette assistance leur permet de bien se nourrir. Le besoin fondamental reste, selon elle, le rétablissement de la paix pour que les déplacés retrouvent leurs champs.

 « Nous avons fui la guerre, nous n’avons plus accès à nos champs. Nous, déplacés et les autochtones, nous restons ici dans la cité sans rien faire. C’est pourquoi il y a même plusieurs cas de malnutris. Mais aujourd’hui c’est la fête dans la cité car chacun va bien manger et sera rassasié. Mais les besoins restent toujours là. Il y a plusieurs déplacés qui sont hors sites, ils sont donc des locataires. Ils ont du mal à trouver les frais de location », a rappelé Imelda Kavira Shaghonere.  

Cette distribution de vivres qui a commencé ce jeudi va durer dix jours.

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