L’ONG CARITAS Butembo-Beni (Nord-Kivu) a remis, jeudi 6 avril, des kits hygiéniques à 250 femmes déplacées, basées au site Pakanja, territoire de Beni (Nord-Kivu).
Les bénéficiaires sont des déplacées et retournées vulnérables en âge de procréer qui ont reçu chacune ce don.
Cette assistance s’inscrit dans le cadre du projet de renforcement de l’accès aux soins de santé primaire et lutte contre les violences basées sur le genre dans la zone de santé d'Oicha et de Mutwanga, territoire de Beni.
Le point focal de la CARITAS Butembo-Beni, François Kaputu a fait savoir que sa structure entend redonner la dignité à ces femmes et d'assurer leur protection sanitaire :
« Il s’agit des kits que nous distribuons pour redonner espoir mais aussi la dignité à ces femmes qui, lorsqu’elles sont déplacées, elles n’ont pas la possibilité d’avoir des moyens nécessaires pour être davantage en bonne santé, mais aussi remplir convenablement les conditions d’hygiène. Et lorsqu’on distribue ces kits, c’est pour que nous puissions davantage contribuer à leur protection mais aussi se rassurer qu’elles soient en bonne santé. Il s’agit des kits qu’on donne aux femmes vulnérables mais en âge de procréer ».
Ce don arrive à point nommé selon les bénéficiaires qui estiment cependant que les besoins restent permanents.
« C’était un besoin que nous avions, parce que nous n’avions pas de bassins pour faire notre hygiène. Que la CARITAS nous amène de la bouillie pour aider nos enfants….. Vous savez que la femme a besoin de beaucoup de choses. Nous avons aussi besoin d’abris. Qu’on nous fasse sortir de cette école. Pendant les cours, nous laissons nos affaires à l’extérieur et lorsqu’il pleut, c’est tellement compliqué ».
Pour sa part, le chef du quartier Pakanza, Damien Kambale a demandé à la CARITAS de voir comment soutenir ces déplacées à travers de petites activités génératrices de revenus :
« La vie est très pénible pour ces déplacées. Nous demanderons que CARITAS, à part cette distribution de ces kits hygiéniques, pense à la subvention en matière de vivres. Mais aussi la création de certaines activités génératrices de revenus. Ça pourra leur servir ».
Cette organisation catholique se propose par ailleurs une autre activité similaire dans les prochains jours, mais cette fois, pour venir en aide aux femmes vulnérables des familles d’accueil.
