Ituri : deux groupes armés arrêtent les hostilités afin de permettre la relance des activités agricoles à Irumu

Deux groupes armés, Chini ya Tuna et Maï-Maï Kabidon, se sont engagés à abandonner les atrocités contre la population dans le territoire d’Irumu pour permettre la relance des activités agricoles dans environ 65 villages dans la chefferie de Walesse Vonkutu et une partie de Basili. Les habitants de ces deux entités les ont abandonnées à la suite de l’insécurité qui y règne.

Les leaders de ces milices ont signé dimanche 21 janvier un acte unilatéral d’engagement au cours d’une rencontre organisée par l’administrateur du territoire d’Irumu, avec l’appui de la MONUSCO.

Rappel des faits

Des tensions communautaires étaient observées depuis plus deux ans dans la chefferie de Walesse Vonkutu entre les autochtones, appuyées par la milice Tchini Ya Tuna et d’autres agriculteurs venus du Nord-Kivu, soutenus par le groupe armé Maï-Maï Kabidon.

Des cas de meurtres, d’enlèvements et de destruction des produits agricoles étaient souvent enregistrés de part et d’autre. Ce qui a obligé de nombreux habitants à abandonner ces entités, avec comme conséquence, la paralysie des activités agricoles et la rareté des denrées alimentaires sur les marchés.

Face à ce défi, l’administrateur du territoire d’Irumu a initié, avec l’appui de la MONUSCO, une rencontre du 19 au 20 janvier pour la pacification de la zone et le renforcement de la cohésion sociale.

A l’issue de ces assises, les deux parties ont demandé pardon aux victimes et se sont engagées à ne plus commettre des exactions contre la population.

Les deux groupes armés ont pris la résolution de faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens, d’accompagner le retour des déplacés et des agriculteurs dans leurs milieux respectifs.

Les deux parties ont également résolu de ne pas entraver les activités humanitaires dans la zone sous leur contrôle et de libérer les personnes arrêtées arbitrairement.

Les leaders de ces milices ont enfin réitéré leur engament d’intégrer le programme de désarmement et démobilisation. 

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