RDC: Lucha saisit la CNDH sur la détention de ses membres

Vu de la salle d’audience de la prison centrale Makala à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’organisation citoyenne Lutte pour le changement (Lucha) a annoncé mercredi avoir porté devant la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH) de la République démocratique du Congo le cas de la "détention illégale" de deux militants associatifs arrêtés mi-mars à Kinshasa. 

La Lutte pour le changement (Lucha) a déposé plainte le 15 octobre auprès de la CNDH en espérant que "ce premier dossier soumis à sa juridiction démontrera sa réelle volonté et sa capacité à accomplir sa noble mission", a déclaré à la presse Luc Nkulula, membre actif de ce mouvement né à Goma, cité par l’AFP. 

La CNDH, dont la création a été décidée par le Parlement fin 2012 pour promouvoir et protéger les droits de l'Homme, est composée de neuf membres - dont quatre femmes - issus de la société civile.

L’annonce du dépôt de cette plainte intervient alors qu’une délégation de Lucha a terminé une mission de deux semaines à Kinshasa.

Selon Ghislain Muhiwa, un autre militant de la Lucha, l’objectif de cette mission était d’obtenir la libération de deux membres de leur mouvement, Fred Bauma et Yves Makwambala, détenus à Kinshasa.  

Ghislain Muhiwa ajoute que son mouvement a eu des échanges fructueux avec des autorités politiques congolaises et des représentants du corps diplomatique.

« On voulait montrer que nous ne sommes pas un mouvement des terroristes mais que nous sommes un mouvement citoyen qui milite dans la non-violence active et qui a une vision du changement de notre patrie qui est la RDC », affirme-t-il.

Vous pouvez écouter les explications de Ghislain Muhiwa.

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Âgés d'une vingtaine d'années, Fred Bauma et Yves Makwambala avaient été arrêtés à Kinshasa le 15 mars, lors d'une rencontre sur la bonne gouvernance en Afrique organisée par Filimbi. Ils sont poursuivis par la justice pour complot contre le président Joseph Kabila.

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