RDC: l’enregistrement d’un nouveau parti dénommé MSR fait polémique

Point de presse de l’aile du Mouvement social pour le renouveau (MSR), membre de la Majorité présidentielle le 27/01/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’arrêté du ministre de l’Intérieur du 23 janvier portant enregistrement d’un nouveau parti politique dénommé «Mouvement social pour le renouveau» (MSR) continue de faire polémique en RDC.

François Rubota, secrétaire général de cette nouvelle formation politique qui se réclame de la Majorité présidentielle, a déclaré mercredi 27 janvier qu’il n’existe qu’un seul parti politique dénommé Mouvement social pour le renouveau, faisant référence au parti récemment enregistré par le ministère de l’Intérieur.

De leur côté, les députés et sénateurs qui se réclament aussi du MSR affirment être membres de ce parti depuis 2006.

A (re)Lire: RDC: le MSR fustige l'agrément d’un nouveau parti politique portant sa dénomination

« Il n’y a pas deux ailes du MSR »

François Rubota affirme que l’arrêté du ministre de l’Intérieur met fin à la confusion qui a régné autour du MSR ces derniers temps.

« J’insiste en disant qu’il n’y a pas deux ailes du parti Mouvement social pour le renouveau. Ce sont tout simplement des comportements de certaines personnes qui ont leurs intérêts- nous ne savons pas lesquels- qui essaient d’embrouiller la situation politique de notre pays et du MSR », explique-t-il.

Il fait remarquer que l’arrêté portant enregistrement d’un nouveau parti politique dénommé «Mouvement social pour le renouveau» est en vigueur depuis le 23 janvier 2016.

Vous pouvez écouter ses explications

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Demande de retrait de l’arrêté

Les députés nationaux et sénateurs du Mouvement social pour le renouveau (MSR) demandent au ministre de l’Intérieur de retirer son arrêté. 

Dans une déclaration faite mercredi 27 janvier à Kinshasa, ils indiquent être membres du MSR depuis 2006.

Ces parlementaires dénoncent l’arrêté du ministre de l’Intérieur, évoquant une « pratique de déstabilisation des organisations politiques existantes ».

Ils invitent donc le ministre de l’Intérieur à « retirer purement et simplement cet arrêté qui sème la confusion. »

Vous pouvez écouter un extrait de la déclaration de ces parlementaires lue par le député Muhindo Nzanga, président du groupe parlementaire MSR.

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Le MSR compte une quarantaine de députés provinciaux, une trentaine de députés nationaux et plus de six sénateurs.

Il fait partie du G7, un regroupement politique dont les leaders ont adressé en septembre 2015 une lettre ouverte au président de la République, Joseph Kabila. Exclus de la Majorité présidentielle, les partis du G7 ont rejoint l’opposition.

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