RDC: des rebelles FDLR et Maï-Maï Pareco sévissent au sud de Lubero

Des rebelles des FDLR se promenant dans la forêt de Pinga dans l'Est de la République Démocratique du Congo, le 06 Février 2009

Des combattants FDLR coalisés aux Maï-Maï Pareco de l’UPCP sont signalés depuis trois semaines sur l’axe Bingi–Kasugho dans le territoire de Lubero. L’administrateur du territoire, Bokele Joy a dénoncé mercredi 9 mars les violences qu’ils font subir à population locale. Il a demandé que la traque menée par les Forces armées de la RDC (FARDC) soit généralisée dans la région, afin de mettre fin à l’activisme de ces combattants. 

Deux enseignantes ont été violées la semaine dernière à Bingi et un homme blessé à la machette par ces combattants. Sans compter, les travaux forcés qu’ils imposent aux habitants, a dénoncé Bokele Joy.

«Ce qu’ils [rebelles] sont en train de faire, c’est une barbarie. Ils doivent nécessairement déposer les armes et se rallier pour la paix dans la région», suggère-t-il.

Bokele Joy propose quelques pistes de solutions à cette situation:

«Aux autorités militaires, nous pensons qu’elles doivent nécessairement changer de stratégie; puisqu’on traque d’un côté, les autres [combattants] vont aller de l’autre côté pour aller aussi malmener la population. Il faut qu’on change de stratégie pour voir comment on peut prendre ces groupes en étau et leur forcer à déposer les armes

Selon la même source, ces rebelles rwandais des FDLR et leurs alliés Pareco de l’UPCP avaient fui la traque des FARDC dans la zone de Rusamambu et Buleusa, pour venir s’installer dans le sud de Lubero.

Le Centre d’étude pour la paix, la démocratie et les droits de l’homme (Cepadho) avait alerté l’opinion sur la présence des combattants FDLR coalisés aux Maï-Maï Pareco de l’UPCP sur l’axe Bingi–Kasugho dans un communiqué daté du 8 mars.

Ces combattants sont installés précisément à Miveya, à 7 km de Kasuhgo au sud de Lubero. D’après le Cepadho, ce nouveau camp abrite au moins 120 combattants, qui disposent d’armes et de munitions. 

Lire aussi sur radiookapi.net: