La moitié de la population n’a pas accès à l’eau potable en RDC

Des habitants de l’Est de Kinshasa marchant sur le Pont N’djili à la recherche de l’eau potable en décembre 2015. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en RDC, Pascal Villeneuve, a révélé mercredi 16 mars que seuls 50% des Congolais ont accès à l’eau potable. Dans les zones rurales, le taux d’accès à l’eau est inférieur à la moyenne nationale.

« En RDC, l’accès à l’eau potable est meilleur en milieu urbain qu’en milieu rural. A peu près, 80% des populations urbaines ont accès à l’eau potable. En milieu rural, c’est de l’ordre de 30% », a indiqué Pascal Villeneuve, au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa.

Le représentant de l’Unicef a affirmé que des efforts devraient être fournis « pour assurer à chaque Congolais un accès à l’eau potable ».

L’agence onusienne appuie le programme « villages et écoles assainis » qui vise à faciliter l’accès des populations à l’eau potable et à l’utilisation des latrines hygiéniques en milieu rural et périurbain.

Plus de 3 600 villages et 1 000 écoles ont bénéficié de la première phase de ce programme entre 2008 et 2012.

« Nous appuyons le ministère de la Santé pour la mise en œuvre d’un programme qui s’appelle village et écoles assainis et qui vise à responsabiliser les communautés dans l’amélioration de l’accès à l’eau potable mais aussi l’amélioration des conditions sanitaires », a fait savoir Pascal Villeneuve.

La RDC affiche un taux d’accès à l’eau potable inférieur à plusieurs pays de sa sous-région. Selon la Banque mondiale, 77% des habitants du Congo Brazzaville ont accès à des sources d’eau potable améliorées. Ce taux est de 93% au Gabon, 76 % au Cameroun, 76% au Rwanda, 69% en Centrafrique.

L'accès à une source d'eau améliorée est le pourcentage de la population qui a un accès raisonnable à une quantité suffisante d'eau venant d'une source améliorée telle qu'une prise d'eau ménagère, un réservoir public au sol, un puits, une source ou un puits protégé ou des eaux pluviales collectées, indique la Banque mondiale sur son site Internet.

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