RDC : le ministre des Mines défavorable à un éventuel partenariat Sokimo-CNR Medea

Des miniers exibant le premier lingot d'or de la société Kibali Gold, une Joint-venture entre la SOKIMO et la Sud Africaine Anglo Gold Ashanti, mardi 24 septembre 2013 à DOKO dans le territoire de Watsa (Province Orientale). Ph. Kibali Gold Project

Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, s’oppose au contrat de partenariat entre la Société minière d’or de KiloMoto (Sokimo) et une autre compagnie minière étrangère, Centre national de recherche (CNR)-Medea pour exploiter de l’or à Nizi, près de 30 km au Nord de Bunia (Ituri).
 
En mission depuis mardi 31 mai à Bunia, Martin Kabwelulu indique que les rapports en sa possession démontrent à suffisance que ce contrat n’est pas bon pour l’avenir d’une Sokimo qui est déjà en difficulté de fonctionnement. Il estime que cette société doit demeurer parmi les opérateurs miniers en RDC.
 
«J’ai fait deux ou trois réunions avec ma collègue du Portefeuille et les autorités de Sokimo, nous nous sommes rendus compte que ce contrat n’est pas bon», a tranché Martin Kabwelulu, sans préciser les clauses de ce contrat.
 
La décision du ministre des Mines rejoint le point de vue des travailleurs, des acteurs de la société civile et de certains hommes politiques de l’Ituri qui s’opposaient à ce contrat en le qualifiant de léonin.
 
En avril dernier, ils avaient tous décrié ce contrat avec CNR MEDEA qui, d’après eux, dépouillait la Sokimo du dernier périmètre en sa possession car tous les autres sont déjà en joint-venture.
 
La plupart, selon eux, en défaveur de la SOKIMO dont les travailleurs accusent plus de quarante mois de salaires impayés.

Pour sa part, la présidente du Conseil d’administration de la Sokimo, Annie Kitima, a précisé que le partenariat entre la SOKIMO et CNR MEDEA est encore au stade de prospection.
 
«Cet argent ne serait investi dans le projet qu’à partir du moment où on aurait entamé et finaliser ce partenariat. Nous sommes loin d’avoir finalisé cette étape», a-t-elle expliqué.
 
La Sokimo et le CNR Demea ont déjà signé depuis avril 2015 un accord dit de confidentialité relatif aux échanges d’informations et accès aux sites miniers de la Sokimo, renseignent des sources locales.​
 
 

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