En mars 2009, la Société minière de Kilomoto (Sokimo) a cédé des gisements d’or à Kibali Gold Mines, filiale de la sud-africaine Ango Gold Ashanti en Ituri, Province Orientale. La Sokimo affirme attendre sans succès, depuis six mois, de Kibali entre 1 500 000 à 1 800 000 dollars américains par mois comme frais de royalties, des redevances qui lui sont dues en contrepartie de la cession de ses gisements d’or. Kibali Gold Mines répond avoir payé 155 millions de dollars à la Sokimo. Un paiement reconnu mais insuffisant, selon la Sokimo.
Lorrick Wamara, conseiller en communication de la Sokimo, affirme que les 155 millions de dollars américains déboursés par Kibali Gold Mines est la contrepartie de 800 tonnes de réserve d’or que Kibali a acquises dans l’une de ses concessions minières auprès du gouvernement congolais. Ce responsable de la Sokimo accuse Kibali Gold Mines de n’avoir pas respecté ses engagements vis-à-vis de la RDC malgré le succès de ses prospections.
«Il n’y a aucun dollar que Kibali donne à Sokimo à titre gratuit ou généreux. Ils ont donné 155 millions de dollars, en retour ils ont gagné 800 tonnes d’or et autant de km² de périmètres miniers. Kibali devrait donner à Sokimo un gisement minier qui soit économiquement exploitable et mettre à la disposition de Sokimo une usine pour le retraitement des rejets miniers », explique Lorrick Wamara. Des engagements que Kibali Gold Mines n’aurait pas tenus.
Les responsables de la Sokimo affirment que pour l’heure, leur production est à l’arrêt.
Pour relancer la production d’or à la Sokimo, les agents de cette entreprise impayés depuis 6 mois avaient pacifiquement marché en décembre 2013. Ils réclamaient la rétrocession du site d’exploitation Kibali Sud et la remise en état de l’usine de Moku installée en 2012 mais pas encore opérationnelle.
«Comment se fait-il qu’un partenariat qui a bénéficié de plus de 150 millions de dollars peut se trouver dans cette situation: sans argent, sans rien. Nous avons invité les cadres de Sokimo à se retrouver entre eux et de chercher à trouver la solution à ce problème», avait récemment répondu Louis Watum, administrateur directeur général de Kibali Gold Mines. Il estime que sa société « n’a aucune responsabilité dans la situation de crise que traverse l’entreprise Sokimo en Province Orientale».
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