Hausse du prix d’Internet : l’ARPTC ordonne aux opérateurs de revenir à l'ancienne tarification

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Dans un communiqué publié dimanche 19 juin, l’autorité de régulation de la Poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a ordonné à tous les opérateurs de la téléphonie mobile d’annuler leurs nouvelles offres tarifaires pour les services voix (intra-réseaux et inter-réseaux)  et de revenir aux anciennes grilles tarifaires.

L’organe de régulation des prix de télécommunication et internet justifie cette décision par l’illégalité qui a prévalu dans la mise en place de ces nouvelles grilles tarifaires de la connexion internet.

«L’ARPTC a enjoint en ce jour tous les opérateurs de la Téléphonie Mobile d’annuler leurs nouvelles offres tarifaires du fait que ceux-ci ont violé les dispositions légales et règlementaires, notamment par le non-respect de la procédure qui veut que toute modification des prix des services de télécommunications soit approuvée préalablement par l’ARTPC », indique le communiqué signé par le président de cet organe, Oscar Manikunda Musata.

Dans un tweet, le député de la majorité présidentielle, Patrick Muyaya qualifie cette décision de « victoire collective et de preuve de ce que les congolais peuvent faire ensemble ».

 

Après la hausse du prix d’Internet, le député Patrick Muyaya avait adressé une question écrite au ministre des PT-NTIC Thomas Luhaka sur cette question.

Depuis plus d’un mois, les prix de connexion ont été multipliés par cinq auprès de certains opérateurs de télécommunications.

Dans une correspondance datée du 31 mai dernier, le vice-Premier ministre chargé des postes, téléphone et nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC) avait demandé à l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) de mener une enquête sur cette hausse brusque qui selon lui, « frisait la pratique d’entente» entre operateurs

Pour sa part, l'Union nationale de la presse du Congo (UNPC) s’était dit «angoissée par la hausse incommensurable et concomitante du tarif des données Internet mobile» et avait dénoncé une pression sur les médias. Pour protester contre cette hausse, la corporation des journalistes a décrété la journée du lundi 20 juin « une journée sans Presse, sans crédits et sans Internet ».​

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