Beni : 3 morts dans les manifestations contre les massacres

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Trois personnes ont été tuées mercredi 17 août dans la ville de Beni lors des manifestations des jeunes pour protester contre le massacre des civils dans le territoire du même nom, a indiqué à Radio Okapi, le maire Nyonyi Bwanakawa.

«La plupart des manifestants sont venus des entités voisines à la ville de Beni. Et le bilan définitif fait état d’un policier tué. Un manifestant qui avait reçu une balle perdue est aussi mort. Et une personne a été victime de la justice populaire. Un militaire a été blessé par balle», explique M. Bwanakawa. 

L’hôpital général de référence de Beni a enregistré huit civils blessés, dont trois par balles, ont indiqué pour leur part des sources hospitalières.

Jusque tard dans la soirée, plusieurs militaires et policiers quadrillaient encore les entrées principales de Beni et le boulevard Nyamwisi, l’artère principale de la ville que tentaient d’emprunter les jeunes pendant leurs manifestations.

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Des centaines de jeunes étaient dans la rue tôt le matin au dernier jour d’un deuil national de trois jours décrété par les autorités congolaises pour protester contre un nouveau massacre qui a coûté la vie dans la nuit du 13 août dernier à une cinquantaine de civils au quartier Rwangoma, selon des sources de la société civile locale.

Ces jeunes plaçaient des barricades que les forces de la police et de l’armée dégageaient sur la principale artère de la ville tout au long de la matinée. Débordée, la police a dû recourir au gaz lacrymogène et aux tirs de sommation pour disperser les manifestants dont certains venaient des localités voisines de Beni.

Ces manifestations se sont déroulées au moment où le vice-premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité et ceux de la Défense et de la Décentralisation étaient en mission à Beni. La veille, le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo qui conduisait cette délégation gouvernementale à Beni avait été hué par la population qui dénonce la mollesse de la réponse des autorités face aux massacres qui ont fait plus d’un millier de morts depuis 2014.  

 

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