Nord-Kivu: plus de 1000 personnes tuées à Beni et Lubero en 2 ans, selon les sociétés civiles

Des habitants du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont commis des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

Environ 1017 personnes ont été tuées dans les territoires de Beni et Lubero (Nord-Kivu), depuis 2014 par des éléments des groupes armés. Les coordinations de la société civile de Beni, Butembo et Lubero ont livré ces statistiques au cours d’une déclaration conjointe faite, lundi 2 mai, à Butembo.

Selon ces structures, les groupes armés dont certains venus de l’Ouganda ont kidnappé environ 1 391 personnes et violé 41 femmes dans les territoires de Beni et Luberon au cours de la même période.

Réunies pour analyser la situation sécuritaire de leur contrée, ces sociétés civiles ont appelé le gouvernement à mettre fin aux violences contre les civils dans cette partie du Nord-Kivu.

«Nous demandons au gouvernement de mettre tout en œuvre pour mettre fin à la violence dans la région. A la communauté internationale et à la Monusco de mener les enquêtes relatives aux crimes commis en territoires de Beni et Lubero», a indiqué le président de la société civile de Beni, Gilbert Kambale.

Ces activistes de la société civile ont par ailleurs demandé au facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo de s’impliquer pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel en vue d’éviter le partage du pouvoir du type 1+4. Proposée au dialogue de Sun City, en Afrique du Sud, cette formule avait été appliquée entre 2003 et 2006.

Le chef de l’Etat Joseph Kabila avait été secondé de quatre vice-présidents (Azarias Ruberwa, Jean-Pierre Bemba, Abdoulay Yerodia et Arthur Z’Ahidi Ngoma).

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