RDC: 13 membres du Rassemblement signent l’accord politique du dialogue

Treize membres du Rassemblement de l’opposition ont signé mardi 1er novembre l’accord politique trouvé à l’issu du dialogue.

Le Rassemblement a pourtant boycotté ce dialogue et réclamé la convocation d’un « vrai dialogue ».

Willy Mishiki, l’une des 13 personnalités qui ont signé mardi l’accord politique, affirme que cette adhésion se justifie par le souci « d’éviter au pays un bain de sang ».

« Nous ne sommes qu’un petit échantillonnage des ceux qui ont pensé qu’il faudrait éviter le bain de sang au pays », explique-t-il, évoquant une « démarche républicaine, patriote ».

Les 13 nouveaux signataires de l’accord politique affirment continuer à soutenir Etienne Tshisekedi, président du comité de sages du Rassemblement, qui, selon eux, est « otage des forces obscures ».

« Nous réitérons notre soutien à notre président Etienne Tshisekedi que nous soutenons et que nous voudrions libérer parce qu’il est otage des certaines forces obscures qui, aujourd’hui, ne regardent que leurs intérêts », fait savoir Willy Mishiki.

Après des négociations avec la majorité, les 13 nouveaux signataires de l’accord politique affirment avoir obtenu que le prochain Premier ministre soit issu du Rassemblement de l’opposition.

Vous pouvez écouter les explications de Willy Mishiki.

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Le Rassemblement « pas engagé »

Interrogé par Radio Okapi, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, membre du Rassemblement, affirme que Willy Mishiki et son groupe ne font plus partie de cette plateforme de l’opposition.

« Depuis dimanche 30 octobre, les alliés autour de moi-même, nous avons pris l’option de radier Willy Mishiki du grand regroupement de la coalition des alliés d’Etienne Tshisekedi. Ce qui se passe avec Willy Mishiki n’a rien à voir avec le Rassemblement, n’engage en rien le Rassemblement », soutient-il.

Lisanga Bonganga dit souhaiter « bonne chance » à Willy Mishiki dans « sa nouvelle entreprise avec les amis de la majorité qu’il a rejoints maintenant de manière officielle ».

Par ailleurs, M. Lisanga affirme qu’une délégation du Rassemblement de l’opposition a rencontré lundi des représentants de la Cenco, la conférence des évêques catholiques.

« Nous sommes en train de chercher des voies et moyens pour qu’on ait le vrai dialogue », soutient-il.

Le Rassemblement de l’opposition n’a pas pris part au dialogue politique dont il rejette les conclusions. Une frange de l’opposition a participé à ce forum qui a notamment décidé de la tenue de la présidentielle en avril 2018. Cette élection devait avoir lieu cette année.

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