Accord politique du dialogue : « un sens réel de responsabilité », notent les confessions religieuses

Les chefs des confessions religieuses notent que l’accord politique conclu à l’issue du dialogue dénote « d’un sens réel de responsabilité de la part des acteurs ». Dans une déclaration faite samedi 29 octobre, ils indiquent que ce compromis permet « d’aller vers l’organisation des élections transparentes, crédibles et apaisées, appelées par tout le monde ».

A la fin des travaux du dialogue national ouvert le 1er septembre, les participants ont signé un accord le 18 octobre dernier, sanctionnant la fin de ce forum national. Ce texte prévoit l'organisation de la présidentielle en avril 2018.

Selon les chefs religieux, cet accord proclame l’engagement des parties à respecter la constitution et l’accord lui-même. Il consacre aussi l’option de la gestion consensuelle de l’Etat.

Les chefs religieux rappellent que ce compromis reconnait l’impossibilité d’organiser des élections apaisées et crédibles d’ici la fin de l’année 2016 et lève l’option de régler définitivement la question de l’identification et de l’enrôlement des élections, « en recommandant l’inclusion de tous les électeurs potentiels dans le fichier électoral ».

Le sens de responsabilité de cet accord est aussi démontrable en ce qu’il laisse l’ouverture aux acteurs politiques et aux forces sociales qui n’ont pas pris part au dialogue, se réjouissent les chefs religieux.             

De ce fait, ils félicitent le sens de dépassement de soi des participants ainsi que la qualité de médiation du facilitateur, Edem Kodjo, tout en déplorant que certains acteurs n’aient pas pris part à ces assises.

Des recommandations

Les chefs des confessions religieuses souhaitent que cet acquis soit préserver et consolider et recommandent aux participants au dialogue de « cultiver l’esprit de compromis ayant prévalu au dialogue et veiller à sa mise en œuvre sans faille ».

Ils demandent aux acteurs qui n’ont pas pris part au dialogue de « joindre leur voix à celle des autres pour parfaire l’accord politique issu du dialogue ».

Les chefs des confessions religieuses recommandent également aux autorités publiques de « prendre des mesures appropriées pour éviter des débordements dans les manifestations publiques ».

Les instances internationales sont appelées à soutenir cet accord qui, d’après les confessions religieuses, consacre le rapprochement entre des acteurs « que l’on ne pouvait concilier autrement ».

7 confessions religieuses ont signé cette déclaration, à l'exception de l'Eglise catholique. Les confessions signataires sont:

  • L'Eglise du Christ au Congo (ECC)
  • La Communauté islamique en RDC
  • L'Eglise Kimbaguiste
  • L'Armée du Salut
  • L'Eglise du Réveil du Congo (ERC)
  • L'Eglise Orthodoxe
  • L'Union des Eglises indépendantes du Congo (UEIC).
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