Le tribunal de grande instance de Lubumbashi a condamné mercredi 28 décembre quinze personnes à trois ans de prison ferme. Elles font partie du groupe de quarante-neuf personnes interpellées après les incidents qui ont émaillé les manifestations organisées les 19, 20 et 21 décembre dans cette ville du Haut-Katanga pour réclamer le départ du président Kabila.
Les quarante-neuf prévenus étaient poursuivis pour appartenance à un mouvement insurrectionnel, rébellion, vol qualifié, incendie volontaire et destruction méchante.
Quinze ont été reconnus coupables de rébellion et d’appartenance à un mouvement insurrectionnel. Les autres prévenus ont été relâchés. Certains ont été relaxés pour insuffisance de preuves, d’autres condamnés à douze mois de prison avec sursis.
Les avocats des personnes condamnées ont fait appel, expliquant que les preuves matérielles n’ont pas été fournies au cours du procès.
«Le ministère public s’est contenté de présenter devant le juge des personnes sans aucune preuve matérielle pour justifier que ces personnes pouvaient être poursuivies pour mouvement insurrectionnel et pour rébellion», explique Me Timothée Mbuya.
Les quarante-neuf personnes jugées par le tribunal de grande instance de Lubumbashi ont été arrêtées les 20 et 21 décembre en marge des incidents qui se sont déroulés au quartier Matshipisha et à proximité du bureau communal de Katuba.
Des manifestants réclamaient le départ du président Kabila à la fin de son second et dernier mandat constitutionnel. Des échauffourées ont éclaté. Des morts et des dégâts matériels ont été enregistrés.
Selon la police, six personnes sont mortes, plus de soixante autres ont été blessées.
