La Prospérité : «Pour fautes lourdes: Gizenga exclut Muzito du Palu»

Le premier ministre Adolphe Muzito

Revue de presse du vendredi 14 août 2015

La Prospérité titre à la Une ce vendredi sur l’exclusion de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito de son parti le Palu. Il a été exclu par le chef du parti, Antoine Gizenga, ancien chef du gouvernement à qui M. Muzito avait succédé. La décision, lourde des conséquences pour celui qui était considéré jusqu’ici comme le Dauphin de Mbuta Gizenga est tombée, comme un couperet, le mercredi dernier. A en croire le quotidien, il est reproché à Adolphe Muzito « des fautes lourdes, passibles de la peine d’exclusion définitive ».

On peut lire dans les colonnes de La Prospérité le communiqué du Palu, annonçant l’exclusion de Muzito. On y découvre notamment que l’ancien Premier ministre a été exclu pour avoir notamment « organisé des tribunes au sujet du fonctionnement de la République », « créé le Muzitisme doctrine inconnue au Palu », « usurpé le pouvoir de la Direction du parti et insubordination et non-respect des directives ». Autant de « fautes lourdes passibles de la peine d’exclusion définitive ». Le journal se projette déjà vers la prochaine présidentielle, indiquant que pressenti jusqu’il y a peu candidat Palu à cette élection prévue en 2016, Muzito devra, si du moins il y tient, se présenter en indépendant ou porter les couleurs d’une autre formation ou coalition politique.

Le quotidien croit savoir que l’ancien Premier ministre, « ambitieux, intelligent et expérimenté, ne se laissera pas faire ».

Le Potentiel revient également sur cette actualité. « Muzito victime de ses tribunes », titre le confrère. Les tribunes de l’ancien Premier ministre n’ont pas enchanté la direction du Parti lumumbiste unifié. Selon des sources proches du conseil de discipline du parti, indique le journal, les tribunes publiées par M. Muzito mettraient en mal « les intérêts » du Palu avec ses partenaires de la majorité. Pour le Potentiel, Muzito est victime de ses propres réflexions, de la somme de ses expériences d’inspecteur des Finances et de son passage à la primature.

De son côté, L’Avenir revient le réquisitoire du ministère public au procès Chebeya en appel. Dans ce long réquisitoire de plus de trois heures, relate le quotidien, le Ministère public a lourdement chargé les prévenus. Dans sa conclusion, il a requis la peine de servitude pénale à perpétuité contre Daniel Mukalay et consorts. Contre Daniel Mukalay, Georges Kitungwa, Blaise Mandiangu, F. Mulongoy et M. Mwila, le ministère public a retenu trois infractions : l’association des malfaiteurs, l’assassinat de Floribert Chebeya et l’assassinat de Fidèle Bazana.

Les audiences du lundi 17 et jeudi 20 août seront consacrées à la réplique des avocats du collectif de la défense, annonce également le journal.

Dans les colonnes de Forum des As, on peut lire cet article sur la communication d’Henri Mova Sakanyi, secrétaire général du parti présidentiel le PPRD. 90 jours après avoir été promu à ce poste, il s’est adressé à la presse jeudi. « Nous voulons faire du PPRD un parti qui se maintient le plus longtemps au pouvoir. Car, dans notre pays, trop peu de partis ont survécu à leurs initiateurs », a fait savoir Henri Mova. Forum des As évoque les 5 chantiers du secrétaire général du PPRD pour « booster » son parti. Il cite notamment « la restauration de l’identité du parti », « la crédibilisation de l’image » du PPRD et « l’amélioration des relations extérieures » du parti présidentiel.

Politique encore à la Une du Phare qui titre : « Coup d’Etat constitutionnel : mise en garde de l’UNC à la MP ». La réaction de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) n’a pas tardé aussitôt après le pavé lâché par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Kin Kiey Mulumba sur les antennes de la Radio France internationale, note le journal. Dans sa sortie médiatique, indique le confrère, le tout dernier ministre de communication de Mobutu, a lâché les freins en faisant un véritable plaidoyer en faveur du troisième mandat de Joseph Kabila. Réponse du berger à la bergère, écrit Le Phare, le secrétaire général de l’UNC, Jean-Betrand Ewanga, a exprimé son désaccord avec ce cacique de la Majorité présidentielle. Ce proche de Kamerhe a martelé, au cours d’un point de presse, que le mandat de l’actuel Président de la République prend fin le 20 décembre 2016 à minuit et l’actuelle Constitution n’autorise pas un troisième mandat.